logo

Après six heures de vol, l’avion médicalisé dépêché par la France s’est posé à l’aéroport d’Orly. À son bord, 35 Irakiens blessés dans l'attaque de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad à la Toussaint. Le groupe a été accueilli par le ministre de l'Immigration, Eric Besson. Reportage de Karim Hakiki et Aziza Naitsibaha.

"Quand la France mène des opérations de solidarité, elle ne se pose pas la question de la couleur de la peau et ou de la religion", martelait Eric Besson, l’ancien ministre de l’immigration et de l’identité nationale, dans le salon d’honneur de l’aéroport d’Orly en compagnie des Irakiens.

Même si le ministre se défend de toute récupération politique, la polémique est là. Les associations humanitaires ne sont pas d’accord avec Eric Besson.

D’après Pierre Henry, le président de France Terre d’Asile, la France doit être un refuge pour les minorités qui souffrent dans le monde.  Mais privilégier telle ou telle communauté peut choquer dans un pays laïc. D’autant plus que ce geste de solidarité pourrait exposer d’avantage les chrétiens restés sur place. Ils deviendraient une cible "légitime" car soutenu par l’Occident.

Le premier ministre irakien, de son côté, a fait savoir à Paris qu’il ne souhaitait pas que la France encourage l’émigration des chrétiens d’Orient. Le risque étant de vider l’Orient de ses chrétiens.

1300 chrétiens d’Irak sont déjà en France après la décision de Nicolas Sarkozy d’ouvrir la porte aux chrétiens.

Un autre groupe de 93 personnes de chrétiens d’Irak devrait être accueilli à Paris dans les prochaines semaines. Mais pour le moment, il n’y a aucune information sur ce futur pont aérien. Pendant ce temps à Bagdad les chrétiens attendent toujours une décision de la France.

Du tarmac de l’aéroport d’Orly aux centres d’accueils ou sont installés ces Irakiens, les reporters de FRANCE 24, Karim HAKIKI et Aziza NAITSIBAHA etaient avec eux.

Regarder la première partie du reporter "Irak, le massacre de la Toussaint".