EveryDNS, qui gérait l'accès à wikileaks.org, a cessé cette collaboration. WikiLeaks s’est réfugié en Suisse. En France, le ministre de l'Économie numérique Eric Besson veut empêcher l'hebergement du site controversé sur le sol national.
Après avoir été attaqué puis abandonné par Amazon, WikiLeaks continue de se battr
Depuis vendredi soir, WikiLeaks dispose de trois nouvelles adresses internet : une néerlandaise, une allemande et une troisième finlandaise. Mise en place dans la matinée puis un temps désactivée, son adresse suisse fonctionne également ce vendredi soir.
Coté français, le ministre français de l’Industrie et de l'Economie numérique, Éric Besson, ne veut pas qu’une société française héberge le site WikiLeaks.
Il a demandé à l’autorité administrative en charge des questions relatives aux nouvelles technologies - le Conseil général des l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET) - comment mettre un terme à l’hébergement de WikiLeaks par la société OVH, située à Roubaix.
"La France ne peut héberger des sites Internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique", a indiqué Eric Besson dans un communiqué de presse, vendredi.
Sur ses forums, OVH a finalement expliqué comment WikiLeaks s’était retrouvé sur ses serveurs. Repéré en premier sur Twitter par le développeur internet Kevin Decherf, Octave Klaba, patron d’OVH, assure dans cette déclaration n’avoir pas su qui lui achetait des serveurs. "Nous avons découvert hier, comme vous tous, que ce site est chez nous... par la presse", affirme-t-il.
La société française explique en outre qu’elle ne fera pas fermer le site sur le territoire français sans une décision judiciaire. OVH a saisi un juge des référés afin qu'il se prononce sur "la légalité ou pas de ce site sur le territoire français".
e pour rester en ligne. Depuis jeudi soir, l’adresse Internet traditionnelle du site (wikileaks.org) ne débouche plus sur rien. Vendredi matin, sur Twitter, WikiLeaks annonçait avoir trouvé refuge en Suisse.
Pour continuer à visiter le site, il faut donc dorénavant se connecter à WikiLeaks.ch ou même taper directement l’adresse IP (numéro d’identification physique des ordinateurs).
Que se cache-t-il derrière l’emballement numérique de ces dernières heures ?
Quand EveryDNS lâche WikiLeaks.
Jeudi soir, wikileaks.org est devenu un apatride du web. La société chargée de faire le lien entre l’adresse IP et le nom de domaine du site, EveryDNS, a décidé de lâcher son sulfureux client.
Pour exister sur la Toile, chaque adresse internet doit correspondre un contenu de site qui existe sur des serveurs physiques. EveryDNS, comme n’importe quel service de ce genre, relie le nom de domaine au contenu. Sans ce pont, le roi wikileaks.org est mis à nu.
La société américaine assure que sa décision n’est pas politique. Il n’y aurait donc pas eu de coup de fil de politicien furieux comme dans le cas d’Amazon ? EveryDNS, qui fournit son service gratuitement, explique que les attaques informatiques subis par WikiLeaks ralentissaient l’accès à l’Internet pour ses autres 500 000 clients, que l’entreprise aurait donc privilégiés.
WikiLeaks refait surface en Suisse
Il aura fallu moins de 12 heures à WikiLeaks pour trouver une nouvelle maison. Ou plutôt un chalet suisse. En effet, vendredi matin à 9h45, ces "cybertraqués" annoncent sur Twitter : "la liberté d’expression a un numéro : http://88.80.13.160". Peu après, ils ajoutent "nous sommes désormais accessibles à l’adresse wikileaks.ch".
Le premier numéro correspond à l’adresse IP de WikiLeaks, ce qui lui permet de ne pas avoir besoin de nom de domaine et donc de service DNS. Le deuxième tweet signifie que le groupe a finalement pris un nouveau nom de domaine, acheté par le Parti pirate Suisse. A l’heure actuelle, on ne sait pas qui a repris le flambeau d’EveryDNS pour assurer le service DNS vital à WikiLeaks.ch.
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