Les responsables américains de la sécurité ont mis sur pied une commission chargée de trouver de nouveaux moyens de protéger les documents "classés". Washington a aussi appelé les sociétés qui hébergent le site WikiLeaks à cesser toute collaboration.
Reuters - La Maison blanche a mis sur pied un comité chargé d'évaluer les dégâts causés par les fuites massives de documents diplomatiques américains, et de canaliser les efforts pour améliorer la sécurité au sein des agences dépendant de l'administration Obama. Les responsables de la sécurité nationale auprès du président Barack Obama ont créé une commission qui aura pour mission de coordonner la riposte aux fuites et de trouver de nouveaux moyens pour garder secrets les documents "classés".
Au total, 250.000 télégrammes diplomatiques récupérés par WikiLeaks ont été communiqués à cinq publications: le New York Times, le Guardian, Le Monde, El Pais et l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
Bradley Manning, soldat de 23 ans qui était affecté comme analyste des renseignements en Irak, a été inculpé par les autorités militaires américaines pour avoir téléchargé plus de 150 000 télégrammes du département d'Etat, mais les autorités américaines n'ont pas dit s'il s'agissait de ceux diffusés par WikiLeaks.
Autre mesure pour contrer WikiLeaks, Amazon.com a cessé d'héberger WikiLeaks. L'équipe du sénateur Joe Lieberman, qui dirige la commission sénatoriale sur la Sécurité intérieure, avait sollicité Amazon la veille, sur la base d'informations selon laquelle WikiLeaks avait demandé à la boutique en ligne de l'héberger après une intrusion informatique.
"J'appelle toute autre société ou organisation qui héberge WikiLeaks à cesser sans attendre tout rapport avec ce site", a déclaré Lieberman, sénateur sans affiliation partisane, dans un communiqué.