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L'armée sud-soudanaise accuse Khartoum d'avoir bombardé ses positions

La tension monte à l'approche du référendum d'autodétermination du Sud-Soudan, qui doit avoir lieu en janvier prochain. Selon l'armée sud-soudanaise, les forces armées nationales ont effectué un raid contre l'une de ses bases militaires, ce mercredi.

AFP - L'armée du Sud-Soudan a accusé mercredi les forces armées soudanaises (nord) d'avoir intentionnellement bombardé ses positions afin de compromettre le référendum d'indépendance prévu le 9 janvier prochain.

"Vers midi aujourd'hui (9H00 GMT), un hélicoptère militaire des forces armées soudanaises a attaqué la position du SPLA à Kiirabem, dans l'Etat (sudiste) du Bahr al-Ghazal Nord. Il y a eu quatre soldats et deux civils blessés", a indiqué dans un communiqué l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA, ex-rebelles à la tête de l'armée du Sud-Soudan).

"L'intention des forces armées soudanaises est de faire dérailler le processus référendaire", a ajouté l'armée de la région semi-autonome du Sud-Soudan dans ce communiqué de son porte-parole Philip Aguer, transmis à l'AFP.

L'armée sudiste avait fait état il y a dix jours d'un bombardement "non-intentionnel" de l'armée soudanaise (nordiste) dans un secteur à la lisière des deux régions.

L'Etat sudiste du Bahr al-Ghazal Nord est limitrophe à la région du Darfour (nord-ouest du Soudan), en proie à la guerre civile depuis plus de sept ans. Le pouvoir central à Khartoum a récemment accusé les autorités du Sud-Soudan d'aider la rébellion darfourie.

Il n'a pas été possible de contacter mercredi soir l'armée soudanaise afin de confirmer les faits. Contacté par l'AFP, un haut responsable de l'ONU a indiqué que la mission de paix au Soudan (Unmis) n'était pas en mesure de confirmer ce bombardement.

Les Sud-Soudanais doivent choisir lors d'un référendum prévu le 9 janvier entre le maintien de l'unité avec le reste du Soudan ou l'indépendance de cette vaste région enclavée au coeur du continent africain.