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Les autorités décrètent l'état d'urgence

Les autorités guinéennes ont décrété l'état d'urgence, à la suite des violences politico-ethniques qui ont provoqué la mort d'au moins sept personnes depuis la proclamation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle.

Le président de la transition guinéenne, le général Sékouba Konaté, a décrété l’état d’urgence, mercredi, en Guinée. Durant toute l'après-midi, un message lu par le directeur du bureau de presse de la présidence, le commandant Mohamed Kassé, a été diffusé sur l’antenne de la Radio Télévision guinéenne (RTG) pour en informer la population.

L’instauration de l’état d’urgence signifie que toute manifestation ou tout regroupement est désormais interdit sur toute l’étendue du territoire guinéen. La mesure permet également aux forces de l'ordre de bénéficier de pouvoirs étendus pour maintenir l'ordre. Celle-ci s'accompagne par ailleurs de l'entrée en vigueur d'un couvre-feu nocturne.

Cette décision a été prise à la suite des violences politico-ethniques qui ont fait au moins sept morts depuis la proclamation des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle remportée par le candidat du Rassemblement du peuple de Guinée, Alpha Condé, avec 52,52 % des voix, lundi soir.

Depuis la mi-journée, la tension était encore montée d’un cran à Conakry, selon un observateur sur place joint par France24.com. "Dans le quartier de Kaloum, il y avait un peu de monde dans les rues ce matin, mais depuis la mi-journée, les gens sont rentrés chez eux", explique celui-ci.

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Regardez l'entretien accordé à FRANCE 24 par Alpha Condé
Les autorités décrètent l'état d'urgence

La mesure est entrée en vigueur jusqu’à la publication des résultats définitifs du scrutin par la Cour suprême, qui ne devraient pas intervenir avant le 30 novembre au plus tôt. Les candidats disposent de huit jours francs pour déposer un recours devant l’institution qui aura ensuite trois jours pour étudier leurs requêtes, stipule le code électoral guinéen.