Mickaël LLodra s'est longtemps sacrifié en double avant d'entamer sur le tard une carrière en simple. Un changement de parcours qui commence à porter ses fruits.
Tel le bon vin, Michael Llodra se bonifie avec les années. Du haut de ses 30 printemps bien tassés, voilà qu’il se hisse pour la première fois de sa carrière en huitième de finale du Tournoi de Paris-Bercy. Cette performance ne doit rien au hasard.
Longtemps spécialiste du double, ce n’est que cette saison qu’il s’est véritablement mis à croire en ses chances de briller en simple.
Une grande discussion avec son entourage a pour cela été nécessaire et pas forcement des plus aimables. "Tu n’exploites pas assez ton talent d’attaquant. Tu peux et dois l’imposer pour aller plus haut." Tels ont été les mots assenés par ses proches et par une consultante de luxe, la toute fraîche retraitée, Amélie Mauresmo.
Aussitôt dit aussitôt fait, le Parisien a appliqué la leçon avec brio décrochant deux trophées à Marseille et Eastbourne pour atteindre à l’automne le meilleur classement de sa carrière. Mais le 34ème joueur mondial a également épaté en Coupe Davis.
Llodra face à Djokovic, un avant-goût de la Coupe Davis ?
Se montrant à la hauteur de la confiance placé en lui par Guy Forget, le gaucher a gagné tout ses matchs face à l’Espagne et contre l’Argentine. Désormais il est, au même titre que Gaël Monfils, Gilles Simon et Richard Gasquet, un prétendant sérieux à une place en simple pour la finale de Belgrade le mois prochain.
Il pourrait même la gagner aujourd’hui à Bercy en cas de victoire face au numéro 1 serbe, le tenant du titre, Novak Djokovic.