, envoyé spécial de RFI au Palais omnisport de Paris Bercy pour France 24 – Gaël Monfils a connu une entrée en lice difficile, mardi, aux Masters de Paris-Bercy, face à Benjamin Becker. Numéro un français du tournoi en l'absence de Jo-Wilfried Tsonga, la "Monf" n'est pourtant pas en baisse de régime, bien au contraire.
Une poche de glace sur le coude, une autre autour du genou. Telle une momie, Gaël Monfils est venu raconter aux journalistes son étonnante entrée en lice aux Masters de Paris-Bercy. Mené 4 à 0 dans le premier set par l’Allemand Benjamin Becker, 59e joueur mondial, le Français a serré les dents, faisant abstraction de ses douleurs et de sa lassitude de fin de saison, pour revenir au score.
Ravalant sa frustration, mettant enfin ses frappes dans le court, retrouvant peu à peu ses jambes, le finaliste de l'an dernier a gagné au mental (7-6, 6-4) un match qu’il aurait sans doute perdu il y a encore quelques mois.
Cet automne en effet, tout porte à croire que le Monfils nouveau est arrivé. Plus posé, plus concentré, moins excentrique sur le court, "l’homme caoutchouc" a mis du plomb dans sa cervelle. Aidé en cela par son coach australien Roger Rasheed, qui allie poigne de fer et tendresse d’un père, mais aussi par une psychologue, il a passé un cap et gagné en maturité. Ses résultats le prouvent avec, dernièrement, un quart de finale à l’US Open et un titre récolté à Montpellier.
La magie de la Coupe Davis l’a également transformé cette année. En trouvant enfin sa place en équipe de France et en s’ouvrant à son capitaine Guy Forget, il a joué en patron, gagnant avec brio ses matchs contre l’Allemagne, l’Espagne et l’Argentine.
Aujourd’hui numéro un français en l’absence de Jo-Wilfried Tsonga, le joueur, classé 14e mondial à l'ATP, n’a certainement pas fini de grandir.