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Nicolas Sarkozy affirme que la France ne cèdera pas aux terroristes

"La France ne se laissera dicter sa politique par personne et certainement pas par les terroristes", a déclaré, vendredi, à Bruxelles, Nicolas Sarkozy, en réponse aux menaces proférées par Ben Laden à l'encontre des autorités françaises.

AFP - Le président français Nicolas Sarkozy a affirmé vendredi que son pays ne se laisserait "dicter sa politique par personne et certainement pas par des terroristes", après le message d'Oussama ben Laden aux autorités françaises.

"La France ne se laissera dicter sa politique par personne et certainement pas par les terroristes", a affirmé le chef de l'Etat, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, à l'issue d'un sommet des dirigeants de l'Union européenne.

"La loi sur la burqa a été votée et promulguée, la République française a clairement indiqué son choix. Elle ne souhaite pas que sur son territoire, les femmes puissent être enfermées, fussent derrière des pièces de textile", a-t-il ajouté. "C'est une décision de la République française", a-t-il insisté.

Le Parlement français a définitivement voté le 14 septembre l'interdiction du port du voile islamique intégral dans l'espace public, une mesure qui sera effective au printemps 2011.

Concernant les otages français M. Sarkozy a affirmé que "pas un jour ne se passe sans que nous travaillions à leur libération".

"Je n'avais pas besoin des déclarations de M. ben Laden pour être inquiet pour eux, comme pour tous les autres, sur le sort desquels nous travaillons", a-t-il martelé.

Le président Sarkozy a également affirmé qu'il était "attentif aux consignes fermes de vigilance pour nos compatriotes qui se trouvent dans cette grande zone du Sahel". Ils "doivent respecter absolument les consignes de sécurité qui ont été données par le ministère des Affaires étrangères", a-t-il tenu à rappeler.

Dans un message audio diffusé mercredi par la chaîne de télévision al-Jazira, le chef d'Al-Qaïda a affirmé que la France ne connaîtrait la sécurité que si elle se retirait d'Afghanistan et cessait "ses injustices" à l'égard des musulmans.

Il a en outre justifié l'enlèvement de Français au Sahel et affirmé que les musulmans étaient "en droit" de riposter par la violence à l'interdiction du voile intégral en France.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué le 21 septembre l'enlèvement cinq jours plus tôt sur le site d'une mine d'uranium du groupe français Areva à Arlit (nord du Niger) de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache.

Les autorités françaises ont assuré qu'elles étaient prêtes à engager des pourparlers avec Aqmi pour obtenir la libération de ces otages.