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La qualité de l'eau dans les camps de sinistrés au cœur de toutes les attentions

L'épidémie de choléra qui sévit en Haïti n'a pas encore atteint son pic, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La qualité de l'eau distribuée dans les camps de sinistrés est au cœur de toutes les inquiétudes.

En Haïti, l’épidémie de choléra qui a fait plus de 300 victimes et 4 700 malades depuis la semaine dernière n’aurait pas encore atteint son pic, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Si le taux de mortalité a baissé depuis le déclenchement de la maladie, la bactérie tueuse se propage dans le pays, selon des données publiées mercredi par le ministère haïtien de la Santé. Deux cas ont été confirmés dans deux nouvelles provinces, dans le nord-nord-est.

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Qu'est-ce que le choléra ?

De quoi inquiéter les quelque 1,3 million de sinistrés du séisme du 12 janvier dernier entassés dans des camps de fortune à Port-au-Prince, qui restent sous la menace d’une contamination. Système de drainage et douches inexistantes, flaques d’eau stagnantes, latrines en nombre insuffisant : au milieu des villages de tentes où les conditions sanitaires sont très précaires, des agents municipaux de Port-au-Prince surveillent la qualité de l’eau - l'un des vecteurs de la maladie - qui est distribuée à la population.

Avec la récente épidémie de choléra, même les citernes remplies par les ONG sont devenues suspectes. Les autorités vérifient en particulier que cette eau soit bien chlorée, le chlore constituant une première défense contre les germes et les microbes. "Je trouve des eaux avec un taux de chlore assez bas, d’autres qui n’en ont pas du tout. Cest risqué", regrette Roosevelt Pauris, agent de la Direction de l’eau potable de Port-au-Prince.

L’apparition éventuelle de la maladie dans ces camps, où promiscuité rime avec insalubrité, pourrait provoquer un désastre humanitaire. À défaut de connaître l'origine du mal, les autorités haïtiennes et les ONG jouent la carte de la prévention.