
Le résultat des élections de mi-mandat du 2 novembre aux États-Unis auront valeur de référendum pour Barack Obama. La cote de ce dernier est en baisse dans les sondages et ce alors que des réformes significatives ont été accomplies jusqu’ici.
Réforme du système de santé
Des querelles partisanes, des tractations en coulisses, la pression des médias… Après un an de polémiques, Barack Obama est finalement parvenu à réformer le système de santé américain au cours du mois mars. Une révolution qui permet désormais à 30 millions d'Américains, non assurés, d'accéder à une couverture sociale. Si le Président a été crédité d'avoir réussi un tour de force législatif, là ou d’autres ont échoué avant lui, les derniers sondages montrent qu’une majorité d'Américains restent opposés à la réforme. De leur côté, les républicains ont juré d'abroger les dispositions principales du projet de loi, si jamais ils deviennent majoritaire au Congrès à l’issue des élections.
La marée noire du golfe du Mexique
L'administration Obama a été critiquée pour avoir tergiversé pendant la catastrophe écologique survenue dans le golfe du Mexique, en avril. Des experts lui reprochent également d’avoir bloqué la publication d’estimations pessimistes de la pollution qui auraient pu déclencher des réponses plus rapides. Accusé d’avoir manqué de leadership au beau milieu d’une crise nationale, le Président a corrigé le tir après avoir obtenu de BP la création d’un fonds d'indemnisation de 20 milliards de dollars au profit des victimes de la marée noire.
Réforme de la réglementation financière
Le président Obama a promulgué en juillet la plus vaste réforme de la régulation du système financier depuis les années 1930, destinée à éviter une nouvelle crise financière. Certains critiques, de gauche, ont fait valoir que le texte n’est pas allé assez loin et que trop de détails restent à la discrétion des autorités de réglementation.
Une nouvelle femme à la Cour suprême
Elena Kagan a prêté serment le 7 août, devenant la quatrième femme de l’histoire à siéger au sein de la Cour suprême du pays, la deuxième désignée par le président américain. Le comportement de cet ancien professeur de droit de la prestigieuse université de Harvard et proche alliée du président Obama, sera observé de près, notamment sur des sujets sensibles tels que le mariage homosexuel et l’immigration.
Le retrait américain du bourbier irakien
Pendant la campagne présidentielle qui l’a porté jusqu’à la Maison Blanche, le président Obama avait maintes fois répété vouloir mettre un terme à la guerre en Irak. Un premier pas tendant vers cet objectif a été effectué le 31 août dernier avec le retrait des dernières troupes de combat américaines. Les États-Unis ont limité à 50 000 le nombre de leurs soldats déployés en Irak, et selon le calendrier d'Obama, ils se seront retirés à la fin de 2011. Pendant ce temps, l’Irak cherche toujours à se doter d’un gouvernement…
Polémique autour de la mosquée de Ground Zero
Après plusieurs semaines de débats houleux, Obama se déclare pleinement en faveur du projet de construction d’un centre culturel musulman et d’une mosquée à proximité du site de Ground Zero, symbole des attentats du 11 septembre 2001. "Nous sommes en Amérique, et notre engagement envers la liberté de culte doit être inébranlable", a déclaré le président américain lors d’une réception à la Maison Blanche à l’occasion du ramadan. Obama a été accusé de faire marche arrière quand il a nuancé sa position dans une interview ultérieure, en disant qu’il “ne ferait pas de commentaire sur le bien fondé de placer une mosquée à cet endroit”.
Un pas en avant, un autre en arrière sur le terrain de la politique étrangère
Le 8 avril, Barack Obama et Dmitri Medvedev, signent un nouveau traité Start 1, réduisant de manière significative leurs arsenaux nucléaires. Ils ouvrent ce qui fut qualifié d’un nouveau chapitre dans la relation tendue qu’entretiennent les États-Unis et la Russie.
Dans le même temps, Barack Obama parvient à rétablir début septembre les négociations directes en vue du processus de paix au Proche-Orient, entre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Mais les pourparlers sont au point mort, au vu du refus d’Israël de prolonger le moratoire sur la colonisation en Cisjordanie.
Soutien aux petites entreprises
Le 28 septembre, Obama promulgue une loi allouant 30 milliards de dollars sous forme de fonds de prêts aux petites entreprises qui bénéficient également de 12 milliards de réduction d’impôts. Les démocrates ont salué un projet moteur pour l’emploi.