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Les ministres évaluent les projets de reconstruction et de protection

Alors qu'une neuvième personne est décédée des suites de l'accident chimique du 4 octobre, les membres du gouvernement s'apprêtent à tenir un Conseil des ministres, dans la région sinistrée, sur les projets de rénovation et de protection.

AFP - Les membres du gouvernement hongrois sont arrivés mercredi à Veszprem (ouest), non loin de la région dévastée par la coulée de boue rouge toxique le 4 octobre, pour tenir un conseil des ministres, a constaté l'AFP.

Les membres du gouvernement sont arrivés par cars de l'armée hongroise,  escortés par la police.

Ils ont prévu dans un premier temps d'examiner les travaux de rénovation et de protection en cours à Kolontar, village le plus touché par la pollution de boue rouge. Puis ils tiendront un conseil des ministres à Veszprém, ville qui se situe à une vingtaine de km de la commune sinistrée, a précisé un porte-parole du Premier ministre Viktor Orban.

Le chef du gouvernement doit tenir une conférence de presse dans la foulée à 12H00

GMT. Il devrait annoncer la date du redémarrage de l'usine de bauxite-aluminium MAL, jugée responsable de la catastrophe qui a fait 8 morts et plus de 150 blessés, selon la même source. Plus de quarante personnes restent hospitalisées, dont deux dans un état critique, selon le gouvernement.

A 11H00 GMT, le Tribunal municipal de Veszprém doit de son côté annoncer si le directeur général de la société MAL Zoltan Bakonyi, interpellé par la police lundi, sera placé ou non en détention préventive.

L'Etat hongrois a pris mardi formellement le contrôle de la société MAL en décidant sa nationalisation.

La société était propriétaire de l'usine de bauxite-aluminium d'Ajka, à l'origine de l'accident du 4 octobre qui a provoqué une catastrophe écologique sans précédent. Quelque 700.000 mètres cubes de boue rouge toxique provenant d'un réservoir fissuré s'étaient déversés comme un raz-de-marée sur les villages alentours.

A Kolontar, la construction de la digue principale, de 670 mètres de long, visant à protéger le village d'une éventuelle nouvelle coulée de boue est terminée, a également indiqué le gouvernement dans un communiqué.

Deux digues supplémentaires, plus proches du réservoir fissuré, étaient toujours en cours de travaux.

Les habitants du village avaient été évacués d'urgence samedi face au risque de nouvelle inondation.

"La fissure dans le réservoir numéro 10 n'a pas bougé, et les contrôles sont réguliers. L'eau potable est sûre, mais la concentration de poussière dans l'air nécessite le port de masques-filtres dans la région polluée", affirme ce communiqué.

Un examen de la terre végétale et le nettoyage des champs ont commencé, selon cette même source.