Après avoir apporté leur soutien au président palestinien Mahmoud Abbas, les pays arabes ont donné un mois aux États-Unis pour obtenir un arrêt de la colonisation israélienne en vue d'une relance du processus de paix.
AFP - Washington a salué tard vendredi la décision de la Ligue arabe de donner aux Etats-Unis un mois supplémentaire pour tenter de sauver les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens.
"Nous apprécions la déclaration de la Ligue arabe de soutien à nos efforts visant à créer les conditions qui permettront des discussions directes pour aller de l'avant", a déclaré le porte-parole du Département d'Etat, Philip J. Crowley, dans un communiqué.
"Nous continuerons à oeuvrer avec les parties, et avec tous nos partenaires internationaux pour faire progresser les négociations afin de parvenir à la solution de deux Etats et encourager les parties à prendre des mesures constructives à cette fin", a-t-il ajouté.
Cette déclaration intervient après la décision des ministres des 13 pays de la Ligue arabe, réunis vendredi à Syrte (Libye), de se retrouver dans un mois pour examiner les solutions alternatives proposées par le président palestinien Mahmoud Abbas en cas d'échec des négociations avec Israël.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe ont également appelé Washington "à poursuivre ses efforts destinés à réunir les conditions nécessaires pour remettre le processus de paix sur les rails, notamment par un arrêt de la colonisation".
Selon le communiqué publié à l'issue d'une réunion entre M. Abbas et les 13 pays membres du comité de suivi des négociations de paix de la Ligue arabe, ceux-ci ont réaffirmé qu'il ne pouvait pas y avoir de négociation directe avec Israël sans arrêt de la colonisation.
Le comité de suivi a ajouté qu'il soutenait "la position de M. Abbas appelant à l'arrêt total de toutes les activités de colonisation, en préalable à la reprise des négociations".
Les pourparlers de paix relancées le 2 septembre à Washington après 20 mois de suspension sont menacés par la reprise fin septembre de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie occupée, après un moratoire de dix mois.
Pour les Palestiniens, la colonisation vide de son sens la négociation sur les frontières d'un futur Etat palestinien, en créant des faits accomplis qui risquent d'être irréversibles.