Quatre candidatures pour l'organisation du Mondial 2022 montent au créneau à l'occasion du deuxième et dernier jour de "Leaders in Football". Et le moins que l'on puisse dire est que la désignation du vainqueur est laborieuse...
Si la course pour le Mondial 2018 entre pays du continent européen semble apaisée - du moins en apparence -, celle pour l'édition 2022 de la grand-messe du ballon rond semble s'acheminer vers des difficultés accrues. Hier encore, l'Américain Sunil Gulati a critiqué l'attitude de l'Australie, qui s'est affranchie du colloque. Jeudi, l'heure était au règlement de compte entre candidatures asiatiques.
Avec ou sans intention de nuire, Mohamed Bin Hammam, président de la Fédération
asiatique de football (AFA) et qui soutient la candidature du Qatar, a confirmé la rumeur donnant la Chine partante pour organiser le Mondial 2026. Cette remarque a poussé le vice-président de la Fifa Chung Mong-Joon, qui soutient les Coréens pour cette édition, à déclarer lors de la conférence suivante que cette rumeur avait pour seul but de saper les efforts japonais et coréens.
Le dilemme de la candidature qatarie
Avec ce bruit de couloir, certains des 24 grands sages de la Fifa pourraient être tentés par une future "aventure chinoise" et ainsi voter pour les candidats non asiatiques pour l'édition 2022. Le système de roulement, qui empêche un même continent d'accueillir deux coupes du monde d'affilée, profiterait alors à Pékin en 2026. Mais un problème de taille se pose. Si le Qatar fait partie de la Fédération asiatique, l'émirat se trouve bel et bien au coeur du Moyen-Orient. D'où des négociations serrées en perspective...
Après cette passe d'arme à distance, Chung Mong-Joon a séché la conférence de presse et laissé Han Sung-Joo, président de la candidature coréenne, seul face à un parterre de journalistes curieux de comprendre si son désistement de dernière minute avait un rapport avec sa précédente déclaration. "Je ne suis pas en mesure de répondre pour lui", a répondu Han Sung-Joo, conscient que le sujet qu'il devait aborder - la présentation du dossier - était presque devenu secondaire.
Les États-Unis, qui font la course en tête pour 2022 et que cette manoeuvre entre pays asiatiques pourrait donc avantager, ne se sont pas prononcés. Les Japonais sont également restés sur leur réserve, afin de ne pas être mis dans le même "panier" que les Coréens. L'attente jusqu'au 2 décembre risque d'être très longue.