Dans un championnat de France marqué par un départ laborieux des grosses écuries comme Lyon (photo), les petits tirent leur épingle du jeu. Ce soir, Saint-Étienne accueille ainsi le champion de France en titre, Marseille, dans la peau du leader.
La Ligue 1 serait-elle condamnée à faire la part belle aux petites équipes en raison du manque de régularité de ses favoris ? Alors que les cadors du foot européen tiennent leur rang dans la plupart des championnats du Vieux Continent (Italie, Allemagne, Espagne, Angleterre), plusieurs des favoris de la Ligue 1 se retrouvent en effet englués dans les profondeurs du classement, laissant le champ libre à des formations plus modestes.
Lyon et Auxerre, déceptions du début de saison
Deuxième et troisième du classement final de Ligue 1 l’an dernier, l’Olympique lyonnais et l’AJ Auxerre pointent à la 18e et 17e place avant la huitième journée, qui se joue ce week-end. Le premier jouera sur le terrain synthétique de Nancy, tandis qu’Auxerre se déplacera chez la lanterne rouge, Arles-Avignon. Si la situation devrait à terme se rétablir pour l'ogre lyonnais, l'AJ Auxerre s'est paradoxalement mis en danger en disputant la Ligue des champions, une épreuve toujours délicate à gérer pour les clubs ne disposant pas d'une profondeur de banc adéquate. Quant aux Bordelais, champions de France en 2009, ils semblent eux aussi se trainer, même si leur situation est moins inquiétante, notamment après avoir perdu des joueurs comme Chamakh et Gourcuff. Dans ce "désarroi" des grands clubs (supposés) de l’Hexagone, seuls le tenant du titre Marseille (qui se déplace ce soir à Saint-Étienne) et Paris, qui recevra l’OGC Nice dimanche, ont effectué un début de championnat digne de leur rang pour pointer aux 6e et 5e places. Avec le recrutement de ces deux clubs rivaux (Gignac et Rémy à Marseille, Nenê au PSG…), on peut raisonnablement envisager qu’ils montent en puissance au fil des matchs.
Saint-Étienne, Rennes et Toulouse : l'improbable trio de tête
La surprise de ce début de saison vient des formations moins huppées et/ou moins habituées aux places d'honneur - Saint-Étienne, Rennes et Toulouse squattent ainsi les trois premières places du championnat de France. Alors que beaucoup voyaient Toulouse (le plus régulier des trois) prendre durablement les rênes du championnat après plusieurs victoires consécutives en début de saison, ce sont les Verts de Saint-Étienne qui caracolent désormais en tête avec 16 points glanés en sept rencontres – avec une moyenne de 2,3 points par match, c’est-à-dire un rythme de champion de France. Si les Verts n’en sont pas encore là (leur victoire sur la pelouse de Lyon, samedi dernier, a tenu à une franche réussite), les hommes de Christophe Galtier peuvent légitimement prétendre à une place européenne en fin de saison. D’ailleurs, les Stéphanois auront le droit ce soir à un deuxième match-test en l’espace d’une semaine, puisqu’ils recevront l’Olympique de Marseille à 21 heures.
Quant aux Rennais, actuels deuxièmes du classement, ils font pour l’instant montre d’une grande prudence, tant dans le jeu que dans les propos d’avant et d'après-match. Demain soir, la bande de Frédéric Antonetti recevra d’ailleurs Toulouse, troisième, pour un "duel au sommet" qu’il aurait été peu évident de concevoir en début de saison. C’est aussi ça le charme de la Ligue 1…