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Après quatre ans de moratoire sur les exécutions en Californie, celle d'Albert Greenwood Brown, prévue jeudi, pour le viol et le meurtre d'une adolescente en 1980, pourrait être compromise en raison de la rupture de stock de l'anesthésiant utilisé.

AFP - La première exécution depuis plus de quatre ans en Californie, prévue jeudi, pourrait être compromise par la rupture de stock nationale du produit anesthésiant utilisé dans l'injection mortelle, selon des documents judiciaires.

Albert Greenwood Brown, 56 ans, doit être exécuté jeudi à 21H00 locales pour le viol et le meurtre d'une adolescente de 15 ans en 1980. Il sera le premier depuis janvier 2006.

Sur ordre du gouverneur Arnold Schwarzenegger, la mise à mort doit intervenir un jour après la date initialement fixée. Mais elle pourrait en réalité ne pas avoir lieu du tout car la dernière dose de l'anesthésiant thiopenthal - utilisé dans le cocktail mortel diffusé dans les veines des condamnés à mort -, encore aux mains des autorités californiennes sera à la limite de sa date de péremption.

La cour d'appel fédérale de Californie a demandé lundi soir tard au juge fédéral qui avait donné son feu vert à l'exécution de revoir sa position.

"Après quatre ans de moratoire sur les exécutions en Californie et de nombreuses procédures judiciaires devant de multiples juridictions, il est incroyable d'envisager que la décision (de reprendre les exécutions) soit prise en fonction de la date de péremption d'un produit", estime la cour d'appel.

Les militants anti peine de mort ont applaudi ce revers de la dernière heure.

"La cour d'appel a raison, nous devrions prendre le temps de nous assurer qu'on a répondu aux inquiétudes graves" que crée cette situation inédite, a déclaré Natasha Minsker, de l'Association américaine de défense des libertés civiles (Aclu).