Les vols au départ et à destination de la Belgique ont été suspendus mardi, à la suite d'un mouvement de grève de 24 heures des contrôleurs aériens. Leur mécontentement porte sur le transfert de personnel entre Charleroi et Bruxelles.
AFP - L'espace aérien belge est fermé depuis 14H00 locales (12H00 GMT) et pour une durée de 24 heures, en raison d'une grève des contrôleurs du ciel, a indiqué la société chargée de la sécurité aérienne en Belgique, Belgocontrol.
Belgocontrol "espère renouer la discussion" et obtenir une fin plus rapide de cette "grève sauvage", a indiqué son porte-parole à l'AFP.
La société dit n'avoir pas reçu jusqu'à présent de revendication formelle des grévistes, en l'absence de laquelle "aucune solution immédiate n'a pu être trouvée" lors d'une première réunion dans la matinée entre la direction et certains représentants syndicaux.
La grève, qui n'avait été annoncée que lundi soir, est motivée par un malaise général et des problèmes au niveau de l'encadrement, selon une représentante du syndicat chrétien CSC citée par l'agence Belga, Bernadette Guillemeyn.
L'aéroport international de Bruxelles (Bruxelles-Zaventem) indique sur son site internet que "tout trafic aérien est supprimé (...) jusqu'à au moins 22H00", heure de la fin de service de l'équipe d'après-midi des contrôleurs du ciel.
L'aéroport de Charleroi (dit "Bruxelles-Sud") fait lui aussi état dans un communiqué d'annulations de vols, notamment de la compagnie Ryanair qui assure le plus gros du trafic sur le site, ainsi que de déviations vers Lille (nord-ouest de la France) pour des vols de Jetairfly et Airarabia.
Belgocontrol s'occupe seulement des avions qui volent en Belgique à une altitude inférieure à 7.500 mètres.
Les vols internationaux qui survolent le pays devraient donc pouvoir être assurés "sans trop de problèmes", selon une porte-parole du centre Eurocontrol de Maastricht (sud-est des Pays-Bas), qui gère les vols survolant le Benelux et le nord-ouest de l'Allemagne à plus de 7.500 mètres.
"Nous allons nous arranger pour faire voler au dessus de 7,5 kilomètres d'altitude les avions qui volent d'habitude en dessous de cette altitude. De cette manière, ils tomberont sous notre responsabilité et non plus sous celle de Belgocontrol", a expliqué cette porte-parole à l'AFP.
"Nous augmentons momentanément nos effectifs pour faire face à la situation", a-t-elle ajouté.