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Toujours pas de compromis à la veille de la fin du gel des colonisations

Alors que les négociations se poursuivent sur le processus de paix israélo-palestinien, George Mitchell et Mahmoud Abbas doivent se rencontrer ce samedi, à la veille de la date d'expiration du moratoire israélien sur le gel des colonisations.

À quelques heures de la fin du gel de la colonisation juive en Cisjordanie, les pourparlers à New York entre Israéliens et Palestiniens se sont intensifiés, sous la pression des Américains. Les États-Unis exhortent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas à "faire tous les efforts possibles" pour empêcher les négociations de s'interrompre.

La Maison Blanche tente de persuader le gouvernement israélien de prolonger son moratoire sur la construction dans les implantations juives de Cisjordanie, décrété il y a dix mois et qui arrive à échéance dimanche (lire notre encadré). Or Israël, par la voix d'un haut responsable gouvernemental vendredi, s'est dit "disposé à parvenir à un compromis agréé par toutes les parties", mais a écarté le scénario "zéro construction" dans les colonies. Soumis aux pressions des ultra-nationalistes de sa coalition gouvernementale, dont son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, Benjamin Netanyahu a lui-même plus ou moins exclu de prolonger le moratoire au-delà de la date prévue.

Côté palestinien, Mahmoud Abbas et la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton devaient se revoir samedi, après des discussions infructueuses vendredi soir. C'est finalement l'émissaire américain pour le Proche Orient, George Mitchell, qui devrait rencontrer le président palestinien à New York. Les Américains pressent le président de l’Autorité palestinienne de "ne pas utiliser la menace de quitter" les négociations. Le président Abbas a de son côté condamné, samedi, à la tribune de l'ONU, la "mentalité d'expansion et de domination" d'Israël, invoquant l'Etat hébreu à "choisir entre la paix et la colonisation". 

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Toujours pas de compromis à la veille de la fin du gel des colonisations

Vendredi, Mahmoud Abbas avait indiqué qu'il ne se contenterait pas d'une "solution partielle", qui ne garantirait pas un "arrêt total" de la colonisation. Il a d’ailleurs reçu le soutien de la Ligue arabe, pour laquelle la prolongation du moratoire est "une obligation".

Quelque 300 000 colons se sont installés en Cisjordanie. Ils promettent de lancer, dès

dimanche à minuit, une série d'appels d'offres pour une relance à grande échelle de la construction, et dénoncent l'appel du président Barack Obama à une prolongation du moratoire, l'accusant "d'avoir cédé aux menaces des Palestiniens".

Comme solution de compromis, Washington propose une prolongation de trois mois du moratoire, le temps nécessaire pour parvenir à une entente sur les frontières. Cette formule aurait les faveurs des négociateurs palestiniens.