Le président iranien a profité de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU pour reprendre la théorie d'un "complot américain" derrière les attentats du 11-Septembre. Les délégations occidentales ont immédiatement quitté la salle.
REUTERS - A la tribune de l’assemblée générale des Nations unies, Mahmoud Ahmadinejad a repris à son compte jeudi la théorie du complot à propos des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, provoquant la sortie des délégations américaine et européennes.
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Le chef de l’Etat iranien, qui déclare périodiquement vouloir rayer Israël de la carte du monde, a dit que pratiquement seuls les dirigeants américains pensaient que les détournements d’avion à l’origine des attentats visant les tours du World Trade Center à New York et le Pentagone étaient le fait d’un groupe extrémiste.
Une autre théorie, a-t-il poursuivi, veut que « certains éléments au sein du gouvernement américain aient orchestré les attentats pour renverser le déclin de l’économie des Etats-Unis et de son emprise sur le Proche-Orient, et ce pour sauver le régime sioniste ». Ahmadinejad utilise généralement cette expression pour désigner Israël.
« La majorité du peuple américain comme la plupart des nations et gouvernants de la planète partagent cette position », a-t-il assuré devant l’Onu, demandant une enquête internationale sur les évènements du 11 septembre.
Peu après ces propos, la délégation américaine, celles des Vingt-Sept de l’Union européenne et de plusieurs autres pays ont quitté ostensiblement la salle en guise de protestation.
Le porte-parole de la délégation américaine aux Nations unies, Mark Kornblau, a déploré qu’Ahmadinejad ait « une fois encore choisi de débiter ses infâmes théories conspirationnistes et ses insultes antisémites, qui sont aussi odieuses et délirantes que prévisibles ».
Barack Obama a jugé ces propos « absolument outrangeants et offensants - particulièrement dans la ville où les attentats du 11 septembre ont eu lieu », a rapporté un porte-parole de la Maison Blanche.
Catherine Ashton, haute représentante pour la politique extérieure de l’UE, a également dénoncé le discours de Mahmoud Ahmadinejad.
Le président iranien a ajouté que des preuves accréditant ses thèses avaient été dissimulées.
Il a cité les « quelques passeports trouvés dans l’immense volume de décombres et la vidéo d’un individu (...) dont il a été dit qu’il négociait pour du pétrole avec des responsables américains ».
« Cela a été couvert et on a dit que, en raison de l’explosion et du feu, aucune trace des kamikazes n’avait été trouvée », a-t-il ajouté.