Après un début de saison calamiteux pour son club qui pointe à une piteuse 17e place en Ligue 1, le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, a pour la première fois évoqué l'éventuel limogeage de son entraîneur, jusque-là considéré comme son protégé.
Claude Puel est-il en danger à la tête de l'Olympique Lyonnais ? C’est ce qu’a pour la première fois laissé entendre à demi-mots le président du club, Jean-Michel Aulas, à propos de son entraîneur, dont l'équipe, sept fois championne de France, pointe à une peu glorieuse 17e place en Ligue 1, avec cinq points pris sur 18 possibles. Après une nouvelle défaite, dimanche, à Bordeaux (la troisième des Gones depuis le début de la saison), "JMA" s’est exprimé sur la question que tous les supporters de l’OL se posent, à savoir : Puel est-il inamovible malgré ses (mauvais) résultats ?
"Tout entraîneur, sans forcément être menacé, est menaçable. Si, au bout de dix matchs, les résultats ne sont pas bons, il faut bien changer quelque chose", a déclaré Aulas sur RMC Info, précisant toutefois que le moment de prendre une telle décision n'était pas encore venu. "Je n'ai pas la conviction que cela soit le bon moment. Si j'avais le sentiment, à l'instant T, que changer d'entraîneur permettrait au club de remporter le titre et la Ligue des Champions, je le ferais tout de suite. Après Arles (lanterne rouge de Ligue 1, NDLR), à la mi-octobre, on aura joué dix matchs de championnat et disputé nos trois premiers matchs de Ligue des Champions. Là, nous aurons une vision globale de la situation", a-t-il ajouté.
Zéro titre avec Lyon
Successeur d’Alain Perrin, que Jean-Michel Aulas avait à l'époque qualifié d’"erreur de casting", Claude Puel a toujours fait l’objet de controverses malgré le soutien - jusque là inconditionnel - de son président. Contrairement à son prédécesseur qui a réalisé, en 2008, le doublé championnat-Coupe de France, son palmarès à la tête des Gones est encore vierge. Seules trônent dans son armoire à trophée une demi-finale de la Ligue des Champions (perdue face au Bayern Munich l'an dernier) et une place de vice-champion de France arrachée dans la douleur dans les dernières journées de la saison 2009/2010…
Des résultats bien minces, auxquels les supporters lyonnais n’étaient plus habitués et qui ont poussé certains à demander sa démission de manière sonore lors des dernières sorties de Lyon au stade Gerland. Si la démission de Claude Puel n’est pas à l’ordre du jour, son éviction n'a, elle, rien d'impossible. Reste à savoir à quel prix... "[…] Licencier l'entraîneur, ce serait de l'ordre de 3 millions [d'euros, NDLR]", a ainsi expliqué Jean-Michel Aulas au quotidien régional "Le Progrès". Avant d’ajouter : "J'ai la conviction qu'il est bon et je n'ai pas de problème métaphysique avec lui. Je peux changer si je pense que ça ne marche pas". Le premier test pour Puel aura lieu samedi lors du derby contre Saint-Étienne, le leader de championnat. Une place qui, naguère, faisait figure de chasse gardée de Lyon...