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Sur un "malentendu", Bangui incarcère des Slovaques pour tentative de coup d'État

Les autorités centrafricaines ont arrêté, le 1er septembre, sept Slovaques "en train de prendre possession d'une cargaison d'armes" avant de les relâcher le 3. Bratislava explique qu'il s'agissait de "chasseurs", "pas de comploteurs".

AFP - Les sept Slovaques arrêtés la semaine dernière en Centrafrique pour tentative présumée de coup d'Etat ont été libérés vendredi et il s'agissait d'un "malentendu", a indiqué lundi à l'AFP le ministère slovaque des Affaires étrangères

"C'était un malentendu. Les Slovaques n'étaient pas des comploteurs mais des chasseurs, venus en Centrafrique pour un safari avec des armes qu'ils possédaient légalement", a déclaré le porte-parole du ministère, Lubos Schwarzbacher.

Après leur arrestation mercredi dernier, ils ont été relâchés vendredi, leurs passeports leur ont été restitués et ils attendaient lundi dans un hôtel un vol devant les ramener chez eux, a-t-il précisé.

Le porte-parole du gouvernement centrafricain Fidèle Ngouandjika avait annoncé lundi à Bangui l'arrestation le 1er septembre d'une dizaine de Slovaques pour tentative de coup d'Etat.

"Le gouvernement a déjoué une tentative de coup d'Etat venue de l'extérieur. (...) Les forces de défense et de sécurité de notre pays ont arrêté à cet effet le 1er septembre dernier une dizaine de personnes de nationalité slovaque entrées illégalement sur le territoire centrafricain et qui s'apprêtaient à mettre à exécution ce coup d'Etat", a déclaré M. Ngouandjika dans un entretien téléphonique avec l'AFP.

Selon le porte-parole, les Slovaques "étaient en train de prendre possession d'une importante cargaison d'armes et de munitions de guerre" lorsqu'ils ont été arrêtés à Nola (sud-ouest).

L'annonce de ces arrestations est intervenue près de six mois après la révélation par Bangui de la découverte d'un projet de putsch supposé.

Le 13 mars, le ministre de la Sécurité nationale, Jules Bernard Ouandé, avait annoncé sur les médias d'Etat que les autorités avaient déjoué ce "plan d'attaque", qui devait être exécuté dans la semaine du 15 au 20 mars. Selon lui, les renseignements avaient mis en cause l'ex-président Ange Félix Patassé, sans le nommer clairement. M. Patassé a rejeté toute implication.