![Vaste remaniement ministériel sur fond de crise économique Vaste remaniement ministériel sur fond de crise économique](/data/posts/2022/07/15/1657913457_Vaste-remaniement-ministeriel-sur-fond-de-crise-economique.jpg)
Le Premier ministre roumain de centre-droit Emil Boc (photo) a destitué six de ses ministres - dont ceux en charge de l'Économie et des Finances - afin d'apaiser les tensions provoquées par la crise qui touche le pays depuis la fin de 2008.
AFP - Le Premier ministre roumain de centre-droit Emil Boc a annoncé jeudi un important remaniement gouvernemental incluant les portefeuilles des Finances et de l'Economie sur fond de crise économique persistante dans ce pays sous perfusion du FMI.
Au total, six ministres seront remplacés, a déclaré M. Boc à l'issue d'une longue réunion avec le Parti démocrate-libéral au pouvoir (PDL): Finances, Economie, Agriculture, Travail, Transports et Communication.
Les noms des six remplaçants proposés, la plupart inconnus sur la scène politique, seront "soumis au président Traian Basescu", a-t-il ajouté, estimant que ces mesures permettront à la Roumanie d'accélérer la reprise économique.
Les analystes redoutent cependant que le départ du ministre des Finances Sebastian Vladescu, un indépendant, complique les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour les prochains versements d'une aide cruciale d'un montant global de 20 milliards d'euros accordée par le Fonds, l'Union européenne et la Banque mondiale.
Le successeur proposé de M. Vladescu, Gheorghe Ialomiteanu, est un expert-comptable, député démocrate-libéral et membre de la Commission des Finances de l'Assemblée.
"C'est une décision politique. De mon point de vue c'est une erreur", a déclaré M. Vladescu à des journalistes.
Ion Ariton, un sénateur du PDL, et Ioan-Nelu Botis, un maire adjoint membre du même parti, ont été pressentis respectivement pour remplacer le ministre de l'Economie Adriean Videanu et celui du Travail Mihai Seitan, pourtant à l'origine d'une réforme clé des retraites.
Ce remaniement intervient alors que la Roumanie est frappée de plein fouet par la crise économique depuis fin 2008.
Pour tenter de limiter le déficit public, le gouvernement de centre-droit, formé par le Parti démocrate libéral (PDL), le Parti de la minorité hongroise (UDMR) et des ministres indépendants, a dû adopter en juin un impopulaire plan d'austérité.
Les salaires du secteur public ont été amputés de 25% et la TVA a été relevée de cinq points à 24%. Des réductions drastiques d'effectifs ont aussi été appliquées dans l'administration.
Malgré une timide sortie de récession au deuxième trimestre, l'économie roumaine devrait se contracter pour la deuxième année consécutive en 2010.
Le gouvernement avait été investi en décembre 2009 dans la foulée de l'élection de Traian Basescu pour un deuxième mandat présidentiel.