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L'Assemblée générale de l'ONU exige un cessez-le-feu immédiat

Alors que le cabinet de sécurité israélien pourrait voter, samedi, "en faveur" d'un cessez-le-feu unilatéral à Gaza, l'Assemblée générale de l'ONU a exigé, vendredi soir, l'arrêt immédiat et durable des hostilités.

AFP - L'Assemblée générale de l'ONU a exigé vendredi soir un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza menant au retrait total des forces israéliennes.

Dans une résolution adoptée à une large majorité, l'organe plénier de l'ONU "exige le respect sans condition de la résolution 1860 du Conseil de sécurité, y compris l'appel qui y est lancé à l'instauration immédiate d'un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de Gaza et à la distribution sans entrave dans tout Gaza de l'aide humanitaire".

La résolution 1860 du Conseil, adoptée le 8 janvier, n'a pas été suivie d'effet, Israël ayant poursuivi son offensive contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza qui a fait plus de 1.100 morts depuis le 27 décembre.

Les résolutions de l'Assemblée ne sont pas considérées comme contraignantes.

Le vote à l'Assemblée générale a été acquis par 142 voix pour, 6 contre et 8 abstentions, a annoncé le président de l'Assemblée, Miguel d'Escoto.

Il est intervenu au bout de plusieurs heures de négociations et de manoeuvres confuses, mal maîtrisées par M. d'Escoto. Le vote a conclu deux jours de débats lors d'une réunion urgente de l'Assemblée, demandée par le Mouvement des non-alignés (118 Etats membres sur 192), pour demander le respect de la résolution 1860.

Le texte adopté est le fruit d'un compromis obtenu, au nom de la Palestine, par l'Egypte avec l'Union européenne.

Les Etats-Unis, protecteurs traditionnels d'Israël à l'ONU, ont voté contre. Dans leur intervention vendredi, ils avaient invité l'Assemblée à ne pas remettre en cause les efforts diplomatiques en cours, en vue d'un cessez-le-feu à Gaza.

"L'Assemblée doit prendre garde à ne pas compliquer les efforts pour trouver une solution ou compromettre l'activité diplomatique en cours pour faire cesser la violence à Gaza", avait déclaré l'ambassadeur adjoint américain, Alejandro Wolff.

Il avait mis en garde contre le risque de voir la réunion se transformer en "un exercice de critique virulente (d'Israël), juste au moment où tous les efforts sont faits pour trouver un mécanisme pour faire cesser le conflit."

Jeudi, devant cette Assemblée, Israël avait été copieusement critiqué pour son offensive à Gaza et accusé de violer le droit international, notamment par ses frappes contre des hôpitaux et des bâtiments abritant la presse et l'ONU.

L'Egypte pilote depuis plusieurs jours une initiative diplomatique auprès d'Israël et des Palestiniens en vue d'obtenir un cessez-le-feu durable à Gaza.

De nouvelles discussions étaient prévues vendredi soir entre le Hamas et l'Egypte sur une trêve, alors qu'Israël pourrait décider d'un cessez-le-feu unilatéral.

  
A voir également le reportage "Turquie : l'allié d'Israël ulcéré par l'offensive contre la bande de Gaza"

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