La FFA vient d'infliger deux matchs de suspension à deux joueurs de la A-League, reconnus coupables d'avoir obtenu des pénaltys en plongeant dans la surface de réparation de leurs adversaires. Une décision qui fait polémique.
"La simulation n’a pas sa place en Australie." Telle est la déclaration faite par la Fédération australienne de football (FFA) mardi, après qu'elle a suspendu deux joueurs de la A-League reconnus coupables d'avoir "plongé" dans la surface de réparation de leurs adversaires. Il s'agit de Patricio Perez et de Michael Baird, qui évoluent respectivement à Central Coast et Perth Glory. C’est la première fois qu’une telle décision est prise par les instances dirigeantes du football australien.
Ces suspensions ont créé une vive polémique entre les clubs du championnat australien et la FFA, qui défend bec et ongles le recours à cette nouvelle procédure. Dans un communiqué, Ben Buckley, président de la FFA, a expliqué que cette décision avait été mûrement réfléchie. "Trois personnes hautement qualifiées, expérimentées et indépendantes en ont pris acte. L’arbitre ne peut pas tout voir sur un terrain alors qu’avec plusieurs angles de vue, eux le peuvent."
Jurisprudence ?
Les deux joueurs auront donc à purger deux matchs de suspension pour leurs "fautes". "Désormais, ils réfléchiront à deux fois avant de simuler. C’est une forme de tricherie", a déclaré pour sa part l’ancien joueur du Sydney FC David Zdrilic sur le plateau de la chaîne Fox Sport. D’autres footballeurs estiment, en revanche, qu'il est légitime de tenter de tromper l’arbitre, la simulation faisant, pour eux, partie du jeu. Ancien gardien de but de l’AC Milan, Zeljko Kalac, a défendu ce point de vue dans la même émission télévisée : " Ça fait partie du jeu. Si ça passe, tant mieux pour le joueur".
Les sanctions adoptées contre Perez et Baird devraient faire jurisprudence en Australie, mais elles pourraient également intéresser d'autres fédérations, à l’heure où l’implantation de l’arbitrage vidéo fait débat.