Les fonctionnaires sud-africains ont écarté lundi soir l'offre de revalorisation des salaires proposée par le gouvernement. Le conflit dans le secteur public dure depuis deux semaines et menace de s'étendre aux mines. Les négociations se poursuivent.
AFP - Les fonctionnaires sud-africains, en grève depuis deux semaines, ont rejeté lundi soir une nouvelle offre du gouvernement mais devaient poursuivre les négociations, a-t-on appris mardi auprès des deux parties.
"La nouvelle offre sera discutée avec nos membres, ce n'est pas ce que nous voulions mais c'est un pas dans la bonne direction. Nos adhérents sont toujours en grève", a déclaré à l'AFP Mugwena Maluleke de la confédération syndicale Cosatu.
Le porte-parole du ministère des Services publics Dumisani Nkwamba a précisé que les négociations reprenaient mardi. "Nous allons de nouveau nous rencontrer, nous espérons trouver une solution. La grève doit prendre fin", a-t-il indiqué à l'AFP.
Après de longues discussions lundi soir, les syndicats ont rejeté la nouvelle offre du gouvernement qui proposait 7,5% de hausse de salaire contre 7% auparavant et une allocation logement mensuelle de 800 rands (108 dollars, 86 euros) au lieu de 700.
Les grévistes réclament toujours 8,6% d'augmentation et une allocation de 1.000 rands pour quelque 1,3 million de fonctionnaires dont les salaires sont souvent très bas.
Le président Jacob Zuma avait ordonné lundi à ses ministres de reprendre les discussions avec les grévistes pour mettre fin à ce mouvement qui menace de s'étendre aux mines, pivot de la première économie du continent, et à d'autres secteurs.
La grève affecte lourdement le fonctionnement des écoles et des hôpitaux. Faute de personnel, quelque 4.000 militaires ont été déployés dans 58 grands hôpitaux publics afin d'assurer le service minimum et de nombreuses écoles ont dû fermer leurs portes.