Les Etats-Unis rendent vendredi des trésors d’antiquités qu’ils avaient pris au Cambodge. Au-delà de ces restitutions en grande pompe, le trafic d’œuvre d’art est un fléau que chaque pays tente de combattre.
Invité:
- Corinne CHARTRELLE, chef adjoint de l’Office Central de lutte contre le trafic des Biens Culturels (OCBC)
Émission préparée par Jennifer Carswell, Marie Billon et Patrick Lovett
Les Etats-Unis viennent de rendre, officiellement et en grandes pompes lors d’une cérémonie récente à Phnom Penh, sept antiquités volées au pays et saisies après le démantèlement d’un réseau de trafiquants opérant sur le sol américain.
Cependant, selon l’Unesco, ces gestes de bonne volonté sont loin d’être suffisants.
Depuis le jeune André Malraux, condamné à un an de prison en 1924 au Cambodge pour détournement d’œuvres du patrimoine khmer, jusqu’aux trafiquants internationaux qui passent commande en Suisse ou en Thaïlande pour une tête de bouddha du XVIème siècle ou un fragment de bas-reliefs ciselé, le Cambodge attise toutes les convoitises.
Facteur aggravant : la pauvreté du pays après le génocide khmer rouge et trente années de guerre civile, a favorisé un système de corruption généralisé qui rend difficile l’application des lois. Particulièrement lorsque des millions d’euros sont en jeu.
L’organisation des Musées Internationaux vient donc de placer le Cambodge sur sa liste rouge des pays dont le patrimoine est en danger de pillage.
Reportage avec la Police du Patrimoine dans les campagnes cambodgiennes qui tentent, sans grands moyens, de ralentir la lente fuite de pièces maitresses du royaume qui prive le monde d’une connaissance fondamentale sur l’évolution d’une civilisation disparue.
Tags: Cambodge,