
Une étude comparant la qualité des taxis dans différentes villes du globe estime que les chauffeurs parisiens sont les moins agréables. Un classement qui ne laisse pas indifférent dans la ville la plus touristique du monde.
On pouvait s'en douter mais c'est aujourd'hui confirmé : les taxis parisiens sont loin d'être les plus chaleureux du monde. À en croire un sondage réalisé par le site internet Hôtels.com*, seuls 10 % des usagers interrogés sont satisfaits du service assuré par les chauffeurs de la capitale française. Ce qui les place en dernière position du top 10 établi à l'issue de l'enquête, loin derrière leurs homologues londoniens (56 %), qui, pour la troisième année consécutive, figurent au premier rang du classement.
Si, selon les critères retenus pour les besoins de l'étude, les taxis parisens "restent propres et que les trajets se passent bien", force est de constater que leur comportement ne remporte pas la majorité des suffrages. Dans la catégorie "amabilité", ils sont sans conteste considérés comme les pires au monde !
"De bons et de mauvais chauffeurs"
Pour les principaux représentants de la profession, ces chiffres ne reflètent pas la réalité. Claude Vallet, président de la Fédération nationale des taxis, interrogé par France24.com, fustige une étude qui porte une "accusation injustifiée sur le métier".
Une analyse que modère Pierre-Yves, un usager parisien de 67 ans : si certains taxis sont "très gentils et n’hésitent pas à parler", d’autres "refusent de prendre en charge le client si la destination ne leur convient pas", déclare-t-il.
Plusieurs chauffeurs d'ailleurs pointent volontiers du doigt l’indélicatesse de certains de leurs collègues, "surtout dans les aéroports", où plus de 60 % des voyageurs prennent le taxi à la descente de l’avion.
D'autres, à l’instar de Jean-Paul, chauffeur de taxi de 53 ans, préfèrent défendre leur corps de métier. "Le client n’est pas facile à gérer, résume-t-il. Cela dépend de son humeur." Une opinion partagée par les usagers. "Si je prends le taxi tôt le matin, je préfère que le chauffeur ne fasse pas de bruit", déclare Pierre-Yves.
Chez les clients non francophones, la difficulté à communiquer reste le principal obstacle : "Presque aucun taxi ne parle anglais", se lamente Caroline, une Américaine de 30 ans, qui affirme cependant ne jamais avoir "eu de problème en particulier". "Si vous êtes agréable avec eux, ils le seront avec vous", conclut-elle.
*Étude réalisée au mois de mai 2010 auprès de 1 900 usagers de taxis dans le monde.