Après les 18 médailles décrochées par les athlètes français à Barcelone, les nageurs tricolores ont revu leurs ambitions à la hausse. Aux championnats d’Europe de Budapest, qui s'ouvrent ce lundi, les Bleus entendent bien briller.
"Quand on voit une équipe de France d'athlétisme qui se réveille et se révèle aux championnats d'Europe, […] on a envie de les imiter et d'être dans la continuité de ce succès. […] Si on peut faire aussi bien et même mieux, tant mieux." À l’image de Frédérick Bousquet, l’équipe de France de natation, qui débute ce lundi ses championnats d’Europe de natation à Budapest (9-15 août), entend faire bien plus que de la figuration.
Tête de proue du navire bleu, la génération sprint devrait rapporter aux Tricolores une multitude de récompenses. Aligné sur 50 m, 100 m et 4x100 m, Alain Bernard devrait logiquement repartir de Budapest avec deux médailles (100 m et 4x100 m).
Il lui sera en revanche plus difficile de briller sur 50 m, puisqu’outre la concurrence européenne, Bernard devra contenir le reste de l’armada française, emmenée par Amaury Levaux (50 m et 4x100 m). Le Mulhousien, malgré un manque évident de confiance, reste une valeur sûre sur cette distance.
Mais la principale chance française sur 50 m viendra de l’inévitable Frédérick Bousquet (50 m, 4x100 m et 50 m papillon), meilleur performeur de l’année et grand favori de l’épreuve. Le Catalan pourrait même faire coup double avec le 50 m papillon et pourquoi pas tripler, s’il est retenu au sein du relais français du 4x100 m.
Dans le sillage des favoris
Sur courte distance, deux autres Bleus pourraient également tirer leur épingle du jeu. Fabien Gillot (50 m et 4x100 m), champion de France du 100 m mais non sélectionné faute d’avoir réussi les minima à temps, sera aligné sur 50 m et pourrait jouer les trouble-fête.
Le jeune William Meynard (100 m et 4x100 m) pourrait s’avérer la surprise de ces championnats en individuel, s’il parvient à contrer Bernard et le reste de la concurrence européenne. Il sera lui aussi en lice pour participer au relais 4x100 m français.
Moins cinglant que ses partenaires mais plus compétitif sur longue distance, le tout jeune Yannick Agnel (400 m, 4x100 m et 4x200 m) devrait également faire parler la poudre. Auréolé de ses cinq titres aux championnats d’Europe junior, le Niçois tentera de confirmer au plus haut niveau sur 400 m. Il postulera également pour le relais 4x100 m et devrait être assuré d’être l’un des pistons du 4x200 m.
À suivre également, Hugues Duboscq (100 et 200 m brasse), en lice pour deux nouvelles médailles. Le Havrais tentera de décrocher son premier titre majeur en compétition internationale.
Sébastien Rouault (400 m, 800 m et 1500 m) et Camille Lacourt (50 et 100 m dos), très performants cette saison sur leurs distances respectives, devraient aussi lutter pour le titre.
Talents dispersés chez les filles
Plusieurs nageuses pourraient également se distinguer à Budapest. Aurore Mongel y défendra son titre européen acquis en 2008 sur 200 m papillon et pourrait même doubler sur le 100 m papillon.
Le défi sera en revanche plus compliqué à relever pour Coralie Balmy (200 m, 400 m, 4x100 m et 4x200 m) qui devra retrouver son meilleur niveau pour espérer briller sur 400 m, sa distance de prédilection.
Les espoirs des Bleues reposeront en grande partie sur Camille Muffat (200 m, 400 m, 200 m 4 nages et 4x200 m). La Niçoise, qui tarde à confirmer au plus haut niveau, a clairement affiché son ambition de décrocher l’or sur 200 m 4 nages, une distance sur laquelle elle a montré de belles dispositions tout au long de la saison.