L'équipe de France des moins de 19 ans affronte l'Espagne dans une finale au parfum de revanche : en 2008, les Ibériques avaient corrigé les Bleuets (4-0) pour s'adjuger le titre des moins de 17 ans.
AFP - Un peu plus d'un mois après le fiasco du Mondial, le football français a l'occasion de relever quelque peu la tête lors de la finale de l'Euro des moins de 19 ans entre les Bleuets et les jeunes Espagnols, qui tenteront eux de marcher sur les pas de leurs aînés champions du monde, vendredi à Caen.
"Les A et les sélections de jeunes sont deux mondes complètement différents", a expliqué jeudi à l'AFP Francis Smerecki, tout à son souci de ne pas mettre de pression inutile sur les épaules de ses joueurs.
Mais le technicien a beau vouloir faire la distinction entre la belle aventure de ses protégés et le parcours calamiteux des Bleus en Afrique du Sud, la France est bel et bien à la recherche d'une rédemption sur le plan international après le désastre sportif et moral de Knysna, et l'enjeu de cette finale dépasse donc le strict cadre d'une compétition de jeunes.
Tout au long du tournoi, les Bleuets, déjà assurés de disputer le Mondial des moins de 20 ans en 2011 en Colombie, ont d'ailleurs tout fait pour se démarquer de la bande à Domenech, déployant un jeu résolument tourné vers l'avant (12 buts inscrits en quatre matches).
Laurent Blanc, présent lors de la rencontre d'ouverture contre les Pays-Bas (4-1) et à la recherche de forces vives pour reconstruire l'équipe de France A, a ainsi pu noter l'efficacité du Sochalien Cédric Bakambu, meilleur buteur français de la compétition (3 réalisations), l'abattage de Coquelin au milieu ou la classe de Gaël Kakuta, leader technique des Bleuets déjà enrôlé par Chelsea.
Mais la partie sera loin d'être évidente en finale, et c'est un mur qui devrait se dresser en face des jeunes Français. Après le sacre mondial de la Roja, les troupes de Luis Milla ont en effet perpétué la domination espagnole sur les sélections de jeunes et surtout prouvé que leur pays était paré pour les années à venir avec l'attaquant Pacheco, meilleur buteur de l'épreuve (4 réalisations), le capitaine Keko ou le prodige du Real Madrid Sergio Canales.
Outre l'envie de prolonger le bel été vécu par leur nation, les Ibériques pourront également compter sur un avantage psychologique non négligeable. En 2008, les deux équipes s'étaient ainsi croisées en finale de l'Euro des moins de 17 ans et les Espagnols n'avaient laissé aucune chance aux Français, balayés 4-0.