Les six personnes jugées à Paris pour leur implication présumée dans l'affaire des hormones de croissance ont été relaxées. Dans les années 80, 117 personnes sont mortes après avoir été contaminées par la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
REUTERS - Six personnes jugées pour leur responsabilité présumée dans la mort de 117 personnes dans les années 1980 liée à une hormone de croissance contaminée par la maladie de Creutzfeldt-Jakob ont été relaxés mercredi.
Le tribunal correctionnel de Paris n'a pas suivi le parquet qui demandait des peines de prison avec sursis contre trois d'entre eux, des professionnels de la santé comme les autres.
Le septième prévenu ayant comparu au procès l'année dernière, le professeur Jean-Claude Job, ex-président de l'association France Hypophyse, est mort en octobre dernier à l'âge de 86 ans, et l'action judiciaire est donc éteinte.
Cette affaire ouverte en 1991 est l'une des procédures les plus longues jamais traitées par la justice française.
L'hormone, fabriquée à partir d'hypophyses prélevées sur des cadavres, sans contrôle, sans hygiène et sans sélection, et distribuée de 1980 à 1988, devait soigner des troubles de croissance. Elle aurait fait 117 morts, pour la plupart des enfants, frappés par une dégénerescence neurologique.
L'enquête a conclu à une spécificité française dans cette affaire, la France comptant en 2004 58% de tous les cas mondiaux de maladie de Creutzfeldt-Jakob liés à l'hormone de croissance.