
Disney a dépensé plus de 500 millions de dollars pour s'offrir Playdom, jeune pousse du très prometteur marché des jeux en ligne communautaires. Il s'agit de la plus grosse acquisition dans l’histoire du secteur.
Mickey Mouse veut jouer avec les quelque 500 millions d’utilisateurs de Facebook ou d’autres réseaux sociaux. Walt Disney a annoncé, mardi, avoir acquis l’éditeur de jeux pour plateformes communautaires Playdom pour la somme de 563,2 millions de dollars. Il pourrait en ajouter 200 millions de plus en fonction de critères non-divulgués.
Cette enveloppe de plus de 700 millions de dollars en fait la plus grosse acquisition dans l’univers en expansion rapide des jeux communautaires, alors que Playdom n’est que le quatrième acteur du marché sur Facebook (mais le premier sur MySpace)...
Disney croit en tout cas dur comme fer au potentiel de sa nouvelle pépite. Avec Playdom, "nous voulons changer la manière dont les gens jouent en ligne", affirme le spécialiste du dessin animé dans un communiqué ce mercredi.
Playdom, jeune société fondée en 2008, a connu une expansion pour le moins rapide. En un an, celle-ci est passée de 60 à 600 employés. Elle a d’abord pris d’assaut MySpace avant de s’attaquer au gros morceau des réseaux sociaux, Facebook. Aujourd’hui, son jeu phare - Social City - rassemble tous les mois 9 millions d’aficionados.
Le Google du jeu vidéo
Une succes-story "made in Silicon Valley" qui illustre à merveille la vigueur actuelle du secteur des jeux communautaires, largement dominé par Zynga, créateur des phénomènes FarmVille et Mafia Wars auxquels jouent plus de 200 millions de personnes. Le 24 juillet, le New York Times l’a rebaptisé le Google du jeu vidéo. D’ailleurs, le géant de l’Internet ne s’y est pas trompé puisqu’il a investi, début juillet, 100 millions de dollars dans Zynga. L’année dernière, le géant du jeu vidéo Electronic Arts s’était, de son côté, offert Playfish et ses 60 millions d’abonnés pour près de 300 millions de dollars.
Cette bataille vidéoludique s’annonce donc acharnée. Pourtant, tous ces jeux sont gratuits. Leur modèle économique repose, en fait, sur de micro-transactions pendant la partie. Sur FarmVille, par exemple, on peut acheter des biens virtuels pour embellir sa ferme. Une idée qui peut paraître ridicule, mais qui marche. En 2010, ce marché des biens virtuels vendus ou échangés en ligne devrait représenter 835 millions de dollars selon le cabinet d’étude américain Inside Network. Et ce ne serait qu’un début…