Devant les eurodéputés à Strasbourg, le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek s'est vivement défendu d'être eurosceptique et a défini les priorités de la présidence tchèque de l'UE : l'énergie, l'économie et l'Europe dans le monde.
AFP - Plusieurs groupes politiques du Parlement européen ont félicité mardi la présidence tchèque pour sa médiation dans la gestion de la crise du gaz russo-ukrainienne.
"Dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie (...) la présidence tchèque a fait son travail de médiateur et est arrivée à une solution. Donc la présidence tchèque a fonctionné", a estimé le co-président du groupe des Verts Daniel Cohn-Bendit lors d'une conférence de presse.
"C'est une présidence qui a beaucoup à prouver, surtout en comparaison avec la présidence française, les attentes sont faibles", a souligné pour sa part le leader des libéraux Graham Watson.
"Ils font face à une énorme charge de travail, à deux crises internationales et les premiers signes sont positifs", a-t-il ajouté, même si le gaz ne circulait toujours pas normalement mardi entre la Russie et l'UE via l'Ukraine, contrairement à ce qu'espéraient les Européens.
"Je suis sûr que Mirek Topolanek ne va pas clamer son succès sur les toits comme certaines présidences l'ont fait, mais il mérite de la reconnaissance pour les négociations et le succès du résultat", a encore estimé M. Watson.
Le président du groupe PPE (conservateur) Joseph Daul, de la même famille politique que le Premier ministre tchèque, a lui aussi jugé que la présidence s'était "bien débrouillée".
Seul le président du groupe socialiste Martin Schultz a critiqué la présidence tchèque.
Il a dénoncé le fait que Prague ait "refusé de jouer le rôle du médiateur" au début de la crise". "C'est un mauvais départ pour la présidence tchèque", a-t-il insisté.
Dénonçant également l'attitude de la présidence tchèque face à l'offensive israélienne à Gaza, il a noté que "si elle continue de cette façon, je suis particulièrement inquiet".