
La Grèce émet, ce mardi, des bons du Trésor à hauteur de 1,5 milliard d'euros. Elle avait effectué une opération similaire le 13 juillet, qui avait marqué son retour sur les marchés. Le pays espère ainsi renflouer ses caisses.
L'administration grecque continue de remplir ses caisses. Pour la deuxième fois en une semaine, le pays, lourdement endetté, a décidé de faire appel aux marchés en émettant, ce mardi, des bons du Trésor pour un montant total de 1,5 milliard d’euros. Le 13 juillet déjà, il avait réussi une opération similaire qui lui avait permis de lever, au total, 1,65 milliard d’euros.
Cette fois-ci, les bons émis seront remboursables dans trois mois, le 22 octobre précisément, selon l'organisme grec chargé de la gestion de la dette publique (Pdma). Leur taux d’intérêt sera connu en fin de journée.
Lors de la précédente émission de bons du Trésor - la première depuis que l’Union européenne a débloqué son plan d’aide d’urgence pour la Grèce -, Athènes avait emprunté à un taux de 4,65 % sur six mois, selon le Pdma.
"Signes positifs"
Georges Papaconstantinou, le ministre grec des Finances, s’était alors réjoui du succès de l'opération, d’autant plus que la demande avait largement dépassé l’offre. Les marchés s'étaient montrés prêts, en effet, à souscrire à des obligations d’État pour plus de 3,5 milliards d’euros.
Un bémol toutefois dans cette vague d'optimisme : le taux d'intérêt auquel la Grèce a emprunté la semaine dernière est très élevé. En janvier, celle-ci avait levé plus d’un milliard d’euros à un taux de 1,67 % seulement.
Cette perspective ne parvient toutefois pas à doucher l'enthousiasme de la plupart des experts financiers. Si tous admettent que l'emprunt souscrit par la Grèce sur les marchés va lui coûter cher, ils reconnaissent également que ces émissions sont des "signes positifs". L’État grec a, en effet, un besoin de fonds chronique. Endetté à près de 120 % de son PIB, il ne dispose de presque aucune ressource pour faire tourner le pays.
En mars dernier, l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) avaient donné leur aval à un plan d’aide au pays de 110 milliards d’euros versés en plusieurs fois. Depuis, la Grèce a entrepris, elle, un vaste programme de réformes destiné à réduire ses dépenses publiques. Dans un rapport publié lundi, le FMI a salué son "déficit [qui] a été réduit de manière sensible et beaucoup plus rapidement que prévu".