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L’UMP achète le mot-clé "Bettencourt" sur Google

Le parti présidentiel a acheté les mots-clés "Bettencourt" et "affaire Bettencourt" sur Google.fr. Le site de soutien à Eric Woerth arrive ainsi, dans les résultats, en lien commercial sur le portail français du célèbre moteur de recherche.

L’UMP contre-attaque sur tous les fronts dans l’affaire Bettencourt. Dans la presse, devant les tribunaux… et maintenant sur l’Internet. Alors qu’il dénonçait la Toile et ses "travers" ces derniers jours, le parti présidentiel a décidé d’acheter, jeudi, le mot-clé "Bettencourt" sur le moteur de recherche Google.fr.

Dorénavant, si un internaute effectue une recherche sur "Bettencourt", il a droit, dans les résultats, à un lien commercial baptisé "Soutien à Eric Woerth". Il s’agit en fait d’une page mise en place jeudi sur le site officiel de l’UMP.

Elle se présente comme un "espace de débat" permettant aux internautes d’exprimer leur soutien au ministre du Travail et ancien trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy. Pour l’heure, cette page comptabilise environ 400 messages de soutien. La plupart d’entre eux appellent Eric Woerth à "tenir bon" et à "continuer la réforme des retraites".

Mode

Ce n’est pas la première fois que l’UMP déploie une stratégie internet en cas de coups durs. En 2005 déjà, comme le rappelle Libération sur son site dédié aux médias, Ecrans, le ministère de l’Intérieur avait acheté les mots-clés "banlieue" ou encore "racaille". Le ministre en question s’appelait alors… Nicolas Sarkozy. Ce dernier récidive même en 2007 en pleine campagne. Le Mouvement populaire s’empare alors des termes "Ségolène" et " Tsunami"…

Ce moyen de promouvoir son message sur le célèbre moteur de recherche est à la mode depuis quelques temps. Ainsi, lors de la dernière élection présidentielle américaine le terme "economic crisis" avait été acheté par des opposants au candidat républicain John McCain. Plus récemment, BP a tenté de renverser le buzz négatif sur la Toile en payant pour le mot "Oil spill" (marée noire). Une opération de com’ qui avait montré les limites de ce genre de procédés. Les détracteurs de BP n’avaient pas tardé à s’en emparer pour fustiger un "procédé de riches".