Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'armée turque a mené plusieurs raids aériens contre des rebelles séparatistes kurdes qui avaient pris position dans les montagnes de Qandil et la région de Khakurk, dans la région autonome du nord de l'Irak.
AFP - L'aviation turque a bombardé dans la nuit de jeudi à vendredi des positions rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, a annoncé l'armée vendredi.
Les avions de combat qui ont participé aux opérations ont visé des positions du PKK, organisation armée kurde de Turquie, dans la zone de Khakurk et de Qandil, dans la région autonome kurde du nord de l'Irak où se trouvent les bases de commandement du mouvement, précise un communiqué en ligne.
"Les avions sont rentrés sans encombre à leur base à la suite de l'opération", ajoute le texte, soulignant que les cibles visées ont été frappées avec succès.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et de nombreux pays, a pris les armes en 1984 pour obtenir l'indépendance du sud-est anatolien. Il revendique aujourd'hui l'autonomie de la région. Le conflit a fait 45.000 morts, selon des chiffres officiels.
Le mouvement a soudain intensifié ces dernières semaines ses attaques contre les forces de sécurité et mis à exécution la semaine dernière sa menace de s'en prendre aux grandes villes, tuant cinq soldats et un civil lors d'un attentat à la bombe à Istanbul, revendiqué par un groupe armé qui lui est affilié.
Depuis début juin, plus de 50 personnes ont été tuées dans les violences liées à la rébellion du PKK.
Deux soldats turcs, trois membres des forces paramilitaires, et 12 rebelles ont été tués mercredi lors de combats dans le sud-est de la Turquie.
L'armée turque lance régulièrement des raids aériens contre les bases du PKK en Irak depuis décembre 2007 et y a mené une série d'incursions terrestres.
Ankara évalue à environ 2.000 le nombre de rebelles du PKK retranchés en Irak et exhorte Washington, son allié de l'Otan, qui lui fournit des renseignements sur les déplacements des rebelles en Irak, et l'administration kurde irakienne, d'en faire davantage pour soutenir sa lutte contre le PKK.