
Dans le cadre d'une enquête américaine sur un possible réseau d'espions russes, les autorités chypriotes ont arrêté un homme, mardi, avant de le relâcher sous caution quelques heures plus tard. Depuis, l'homme a disparu...
AFP - Le Canadien libéré sous caution mardi à Chypre, où il venait d'être arrêté dans l'affaire du réseau d'espionnage présumé au profit de la Russie démantelé aux Etats-Unis, ne s'est pas présenté mercredi devant la police de Larnaca (sud), a-t-on appris de source policière.
Christopher Robert Metsos, 54 ans, qui fait l'objet d'une notice rouge d'Interpol, avait été appréhendé à l'aéroport de Larnaca au moment où il s'apprêtait à prendre un vol pour Budapest, puis libéré contre une caution de 26.500 euros, en attendant son éventuelle extradition vers les Etats-Unis.
Mais cet homme, recherché par Washington pour espionnage au profit de la Russie et
pour blanchiment de 40.000 dollars (32.800 euros), ne s'est pas présenté mercredi soir devant la police, comme les termes de sa libération sous caution le stipulaient.
Des policiers "se sont alors rendus à son hôtel mais il n'a pu être localisé. Nous avons demandé l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre", a dit à l'AFP un porte-parole de la police, Michalis Katsounotos.
L'extradition de M. Metsos, dont les documents de transport ont été confisqués mardi, devait être étudiée à compter du 29 juillet.
Ce ressortissant canadien est arrivé le 17 juin à Chypre. La notice rouge d'Interpol a été transmise aux autorités de l'île samedi dernier.
Lundi, les autorités américaines avaient annoncé un coup de filet contre dix personnes accusées de travailler aux Etats-Unis pour le compte de la Russie, précisant qu'un onzième individu était en fuite.
Poursuivies pour espionnage et, pour neuf d'entre elles, pour blanchiment d'argent, elles risquent jusqu'à 25 ans de prison.
La personne en fuite avait été identifiée comme Metsos. Ce dernier aurait été surveillé à New York en mai 2004 lorsqu'il avait reçu un sac contenant de l'argent d'une personne liée à la mission russe à l'ONU.
La Russie s'est emportée contre les autorités américaines après l'annonce de ces arrestations et a demandé des explications. La diplomatie russe a ensuite affirmé que les espions présumés arrêtés aux Etats-Unis étaient de nationalité russe mais nié qu'ils aient agi contre les intérêts américains.