Deux jours après la démission du gouvernement intérimaire de Jan Fischer, le chef de l'État tchèque, Vaclav Klaus (photo), a annoncé que Petr Necas, actuel patron du parti de droite ODS, sera désigné lundi au poste de Premier ministre.
AFP - Le président tchèque Vaclav Klaus a annoncé dimanche à la télévision qu'il allait désigner lundi Petr Necas, chef du parti de droite ODS, au poste de Premier ministre, à l'issue des législatives des 28 et 29 mai.
M. Necas sera ensuite chargé de former son cabinet pour que M. Klaus puisse le nommer. Le nouveau gouvernement fera l'objet d'un vote de confiance au Parlement dans un délai de trente jours.
"Nous avons besoin d'un gouvernement pour de nombreuses raisons. Il y a notamment cette épée de Damoclès, c'est-à-dire la nécessité d'élaborer dans les plus brefs délais le projet de budget pour 2011", a déclaré le président à la chaîne de télévision Prima.
M. Klaus a précisé qu'il recevrait le futur Premier ministre lundi à 10H00 (08H00 GMT).
Le chef de l'ODS avait déjà été chargé le 4 juin par M. Klaus de mener des négociations en vue de la formation du gouvernement.
L'ODS bénéficie avec le parti TOP 09 (droite) et Affaires publiques (VV, centriste) d'une majorité très confortable de 118 des 200 sièges à la chambre basse.
"Ce chiffre de 118 est presque irréel, inouï", a constaté M. Klaus, selon qui il s'agit d'une "majorité incroyablement confortable".
Ces trois partis se sont déjà entendus sur un projet de coalition dans le but de former un "gouvernement de responsabilité budgétaire et de respect du droit".
Ce projet est "axé sur les problèmes clés tels l'arrêt de l'endettement, la lutte contre la corruption, le soutien à l'économie et au respect du droit", selon M. Necas.
Le Premier ministre tchèque sortant Jan Fischer avait présenté vendredi la démission de son cabinet intérimaire, au lendemain de la session constituante de la nouvelle chambre basse.
M. Klaus a chargé le cabinet sortant d'expédier les affaires courantes, jusqu'à la nomination du nouveau gouvernement.
Le cabinet de M. Fischer, ex-chef de l'office des statistiques, avait été installé en mai 2009 après la chute du très fragile gouvernement de centre-droit dirigé par le libéral Mirek Topolanek.
Le cabinet de M. Topolanek (ODS) a été renversé en pleine présidence tchèque de l'Union européenne après le vote d'une motion de censure déposée par le parti social-démocrate CSSD.
Le CSSD est arrivé en tête du scrutin de fin mai, mais s'est retrouvé dans l'incapacité totale de former une coalition.