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Nombreux défilés de soutien aux Palestiniens

Des manifestations dénonçant le "massacre" des Palestiniens de Gaza ont réuni des dizaines de milliers de personnes, samedi, dans plusieurs grandes villes de France. Le ministère de l'Intérieur a dénombré 123 000 manifestants.

AFP - Des dizaines de milliers de personnes, au total 123.000 en France selon le ministère de l'Intérieur, ont défilé samedi dans les grandes villes du pays pour dire "halte au massacre" des Palestiniens de Gaza alors qu'Israël menace d'intensifier son offensive militaire.

Environ 123.000 personnes ont manifesté dans 130 villes françaises, a précisé à l'AFP le ministère de l'Intérieur.

Les manifestations ont réuni à Paris de 30.000, selon la police, à 100.000 personnes, selon les organisateurs.

Selon le ministère de l'Intérieur, les villes de province où la mobilisation a été la plus importante ont été Lille avec 10.000 personnes, Lyon (5.000, 20.000 selon les organisateurs), Marseille (4.000, 20.000 selon les organisateurs) et Nantes avec 4.000 personnes (7.000 selon les organisateurs).

Toutes les manifestations, de Strasbourg à Nice en passant par La Roche-sur-Yon ou Evry, ont eu lieu à l'appel d'un Collectif national pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, qui regroupe associations, syndicats et partis de gauche.

Peu d'incidents ont été dénombrés. Cependant à Paris environ 180 personnes ont été interpellées et 12 policiers blessés en marge de la manifestation, a indiqué la préfecture de police de la capitale.

La même source a précisé que neuf commerces avaient été dégradés et quatre scooters incendiés sur le parcours de la manifestation.

Vers 19H00, sur la place de la Nation, quelques dizaines de manifestants s'emparaient de divers objets (protections métalliques au pied des arbres, bouts de bois, sacs poubelles en plastique qu'ils enflammaient, bouteilles....) pour les jeter sur les forces de l'ordre. Peu après 19H30, le calme était revenu.

Sur le parcours, plusieurs vitrines de magasins, dont celles d'un concessionnaire automobile, ont été cassées malgré le déploiement massif de force de l'ordre (3.800 selon la Préfecture de police).

A Nice, sept policiers ont été légèrement blessés et 11 personnes interpellées en marge d'incidents.

Partout, les mêmes mots d'ordre: "Halte au massacre", "Israël assassin", "Nous sommes tous des Palestiniens".

Beaucoup de keffieh, de drapeaux palestiniens ou d'images d'enfants de Gaza tués dans les bombardements israéliens étaient portés par les manifestants venus, à l'instar de Mina, 28 ans, exprimer "sa colère et son ras-le-bol contre un génocide".

A Toulouse, des poupons tachés de sang étaient brandis à bout de bras pour symboliser les enfants tués à Gaza, 235 sur les plus de 800 morts depuis le début de l'offensive israélienne.

De nombreuses personnalités de gauche figuraient dans le cortège parisien, au côté de la déléguée de Palestine en France Hind Koury, qui a dénoncé "un massacre de plus" et exigé "que l'Onu impose des sanctions au gouvernement d'Israël".

Il s'agit de "montrer du doigt l'hypocrisie de la communauté internationale qui vote des tonnes de résolutions qu'elle n'applique jamais" et d'affirmer aussi que "la position de la population française ne peut pas se résumer à celle de Nicolas Sarkozy", a déclaré le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot.

"Il faut que l'agression contre le peuple palestinien cesse, je pense que le gouvernement d'Israël commet une immense faute contre l'image d'Israël et les droits humains. Toutes les bornes ont été franchies", a fait valoir Jean-Luc Mélenchon, dirigeant du Parti de gauche.