
Aung San Suu Kyi, figure de l'opposition à la junte birmane et prix Nobel de la paix, souffle ses 65 bougies depuis son domicile où elle est assignée. Elle a passé 15 des 21 dernières années en détention.
REUTERS - Barack Obama a de nouveau demandé vendredi à la junte birmane de libérer l'opposante Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, et a souhaité l'ouverture d'un dialogue de réconciliation en Birmanie.
"J'appelle à nouveau le gouvernement birman à relâcher immédiatement et sans condition aucune Aung San Suu Kyi et tous les prisonniers politiques, et à leur permettre de bâtir une Birmanie plus stable, plus prospère qui respecte les droits de tous ses citoyens", a déclaré le président américain dans un communiqué à l'occasion du 65e anniversaire d'Aung San Suu Kyi.
Sur les 21 dernières années, Aung San Suu Kyi, qui aura 65 ans samedi, en a passé quinze en détention, la plupart du temps en résidence surveillée.
Elle a été condamnée en août dernier à 18 mois supplémentaires d'assignation à résidence pour avoir laissé un ressortissant américain séjourner dans sa maison de Rangoun.
Les Etats-Unis ont pris des sanctions contre la Birmanie, dont le nom officiel est Myanmar, en raison de la situation des droits de l'homme dans le pays.
Le parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) a remporté les élections de 1990 pour se voir confisquer cette victoire par l'armée.
Sous l'administration Obama, les Etats-Unis apparaissent plus concernés face aux généraux birmans que sous le gouvernement précédent du républicain George Bush.
Kurt Campbell, le responsable américain pour l'Asie de l'Est et l'Océanie, a effectué une tournée dans la région en mai. S'exprimant au nom des Etats-Unis, il s'est dit troublé de l'absence d'avancée de la part de la Birmanie sur les questions qui empêchent une amélioration des relations entre les deux pays.
"J'encourage tous les parties en Birmanie à s'engager dans un véritable dialogue vers la réconciliation nationale", a déclaré Barack Obama.