
Une semaine après l'adoption de nouvelles sanctions par l'ONU, le Trésor américain a annoncé la mise en œuvre de sanctions financières contre Téhéran. La république islamique vient d'annoncer la construction d'un nouveau réacteur nucléaire.
AFP - Le gouvernement américain a annoncé mercredi qu'il mettait en oeuvre les nouvelles sanctions contre l'Iran décidées par l'ONU en allongeant sa liste noire des personnes physiques ou morales iraniennes dont les avoirs éventuels aux Etats-Unis sont gelés.
La longue liste des personnes visées par Washington se voit enrichie notamment de la Post Bank of Iran (Banque postale d'Iran), de cinq "sociétés écrans" pour la compagnie maritime nationale Islamic Republic of Iran Shipping Lines (déjà touchée par les sanctions), indique un communiqué du département du Trésor.
Bien qu'il ne soit pas nommément cité par l'ONU, le ministre de la Défense iranien, Ahmad Vahidi, vient s'ajouter à l'inventaire, de même que plusieurs individus ou entreprises dépendant des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, visée par les Etats-Unis depuis 2007.
Vingt-deux autres nouvelles sociétés détenues ou contrôlées par l'Etat iranien, sont également concernées, ajoute le texte du ministère.
La loi américaine impose le gel des actifs que détiendraient toutes ces personnes sur le sol américain et interdit à tout ressortissant américain de réaliser la moindre transaction avec elles.
Ces nouvelles dispositions n'apportent pas grand chose à l'arsenal répressif des Etats-Unis dans la mesure où le pays interdit déjà pratiquement tout commerce avec l'Iran ou ses ressortissants.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 9 juin une nouvelle série de sanctions (résolution 1929) contre l'Iran afin de pousser Téhéran à cesser ses activités d'enrichissement d'uranium.
Les Occidentaux accusent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire, alors qu'il est signataire du Traité de non prolifération (TNP).
Téhéran ne cesse de démentir ces accusations et affirme enrichir l'uranium dans le seul but de développer l'énergie électrique d'origine nucléaire.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont mis d'accord lundi sur le principe de sanctions contre Téhéran allant au-delà de celles proposées par l'ONU.
L'UE envisage notamment d'interdire de nouveaux investissements, transferts de technologies, équipements et services dans le secteur du pétrole et du gaz.
Ce nouveau cadre de sanctions devait être avalisé jeudi lors d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'UE à Bruxelles.