Les Pays-Bas, qui présentent l'un des potentiels offensifs les plus séduisants d'Europe, ont débuté leur Mondial de la meilleure des façons en s'imposant face au Danemark (2-0). L'un des buts a été marqué contre son camp par un joueur danois...
REUTERS - Les Pays-Bas ont signé une victoire en trompe-l'oeil lundi 2-0 face au Danemark pour leur entrée en lice dans la Coupe du monde, qui suscite de nombreuses interrogations sur le réel potentiel des Oranje.
Les Néerlandais, plus chanceux que talentueux sur cette rencontre, prennent la tête du groupe E dans l'attente du deuxième match qui doit opposer le Japon au Cameroun à Bloemfontein (coup d'envoi à 14h00 GMT).
Un coup du sort a fait basculer la rencontre en faveur des coéquipiers de Giovanni van Bronckhorst, qui fêtait sa 100e sélection, au tout début de la seconde période.
Sur un centre anodin de l'attaquant d'Arsenal Robin van Persie, transparent jusqu'alors, le défenseur danois Simon Poulsen a manqué son dégagement de la tête.
Le ballon a heurté le dos de son partenaire Daniel Agger et fini sa course dans les filets du pauvre Thomas Sörensen, impuissant sur ce coup de billard (46e).
L'attaquant de Liverpool Dirk Kuyt a aggravé le score à cinq minutes de la fin du temps réglementaire en reprenant à bout portant un tir de son partenaire Eljero Elia repoussé par le poteau.
Jusqu'alors, les Pays-Bas, qui présentent sur le papier l'un des potentiels offensifs les plus séduisants du Mondial, n'avaient rien montré du favori en puissance annoncé ça et là.
Malgré une domination sans partage dans la possession de balle en début de match, les Oranje peinent à se créer des occasions franches.
LA BARRE SAUVE SÖRENSEN
Menés par un Wesley Sneijder tout sauf électrique, ils s'empêtrent le plus souvent dans l'efficace entonnoir défensif danois.
Seule une frappe de 25 mètres de Dirk Kuyt inquiète timidement Sörensen, qui s'y reprend à deux fois pour capter un ballon toujours aussi capricieux (10e).
A force de dominer sans se montrer dangereux, les Néerlandais s'exposent à une réaction danoise. Celle-ci intervient sous la forme d'une tête au ras du poteau de Nicklas Bendtner (27e), finalement aligné à la surprise générale par Morten Olsen malgré une douleur récurrente aux adducteurs.
La fin du premier acte est tout à l'avantage des Scandinaves, qui se régalent des inquiétantes largesses de la défense batave.
Alerté sur un splendide changement d'aile, Dennis Rommedahl sollicite le gardien néerlandais Maarten Stekelenburg (34e), qui se montre décisif trois minutes plus tard sur une frappe en pleine lucarne de Thomas Kahlenberg.
A la reprise, le but contre son camp de Simon Poulsen coupe les jambes des Danois, qui ne parviennent plus à se montrer aussi dangereux.
A l'inverse, les Néerlandais en profitent pour se créer quelques occasions mais Sörensen sauve les siens sur une reprise de volée de Rafael van der Vaart (59e), puis sur une frappe de Mark van Bommel (73e).
Dans les dernières minutes, les Pays-Bas manquent même l'occasion de donner à leur victoire une ampleur non méritée mais la frappe contrée de Sneijder heurte la barre transversale (82e) avant que Simon Poulsen ne se rachète de sa bévue en repoussant sur sa ligne une reprise d'Ibrahim Affelay (88e).