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Alors que la Libye compte 9 000 réfugiés et 3 700 demandeurs d'asile, Tripoli a ordonné la semaine dernière au Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) de fermer ses opérations sur son sol, sans donner d'explications.

REUTERS - La Libye a ordonné la semaine dernière au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés de fermer ses opérations sur son sol, sans donner de date-butoir ou d'explications à cette demande, a annoncé mardi le HCR.

Cette décision est lourde de conséquences pour les 9.000 personnes ayant le statut de réfugiés en Libye, en plus de 3.700 demandeurs d'asile.

Les Palestiniens sont les plus nombreux chez les réfugiés, suivis par les Irakiens, les Soudanais, les Somaliens, les Erythréens, les Libériens et les Ethiopiens. Les Erythréens viennent en tête chez les demandeurs d'asile.

La Libye, qui accueille de nombreux clandestins africains désireux de franchir la Méditerranée, n'est pas signataire de la convention de 1951 sur les réfugiés. Elle ne dispose pas d'infrastructures à elle en matière d'aide aux réfugiés, de sorte que le HCR aide les autorités à identifier les nouveaux arrivants.

"(Cette mesure) laissera un grand vide pour les milliers de réfugiés et de demandeurs d'asile déjà présents sur le territoire libyen et, naturellement, pour ceux qui continuent d'arriver par la mer chaque semaine", a expliqué la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d'un point de presse.

Le rôle pivot joué par la Libye en matière de réfugiés dans la région a été illustré par le SOS reçu dimanche par le HCR d'une embarcation transportant 20 personnes - principalement des Erythréens - dans les parages de Malte.

Le canot pneumatique, dans lequel avaient pris place notamment trois femmes et un enfant de huit ans, était apparemment sur le point de faire naufrage après avoir crevé.

L'appel avait été relayé aux autorités italiennes et maltaises, qui ont fait appel à des navires libyens pour secourir lundi soir les malheureux.

Le HCR fournit des soins médicaux, des abris, des écoles et des formations aux réfugiés ainsi qu'une assistance juridique pour les aider à gagner un pays tiers où ils peuvent s'installer définitivement.

La plupart des réfugiés et demandeurs d'asile vivent dans des agglomérations mais certains sont confinés dans 15 centres de rétention auxquels le HCR n'a pas accès.

Tags: ONU, Libye,