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La comité exécutif de l'UEFA, réuni à Genève, a désigné la France comme pays organisateur de l'Euro-2016. L'instance dirigeante du football européen a préféré le dossier français aux candidatures présentées par la Turquie et l'Italie.

Dix-huit ans après avoir accueilli la Coupe du monde de football, la France recevra à nouveau sur son sol l’une des plus prestigieuses compétitions sportives du globe. Opposée à la Turquie en finale, après l’élimination précoce de l’Italie, la candidature française n’a devancé son homologue turc que d’un seul vote, à sept voix contre six.  

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Michel Platini, président de l'UEFA

Les 21 milliards d’euros débloqués par les pouvoirs publics turcs pour rénover ses infrastructures et construire de nouveaux stades n’ont pas suffi à convaincre le comité exécutif de l’UEFA. Face à l’ambitieux projet de rénovation de son adversaire, la France a présenté un dossier empreint de sobriété et de certitudes. Un gage de sûreté qui, après les retards accumulés par la Pologne dans l’organisation de l’Euro-2012, a probablement grandement contribué au succès de la campagne française.

En dépit du "manque d’informations concernant l’investissement public" pointé du doigt par l’UEFA, la France s’est appuyée sur la qualité de ses infrastructures existantes, notamment en matière de transport public et de sécurité pour remporter la mise.

Des stades à rénover

Mais pour accueillir honorablement ce tout premier championnat d’Europe à 24 pays – contre 16 jusqu’alors –, la France devra tout de même consentir à revoir quelques points cruciaux de son dossier. Car malgré le succès de la candidature française, l’UEFA a épinglé les instances footballistiques françaises sur plusieurs points, à commencer par la vétusté des stades.

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Un point sur lequel les instances devraient travailler de concert avec les clubs et les partenaires privés dès les prochains mois, et qui devrait grandement profiter au football français dans son ensemble. Au total, la grande majorité des douze stades inscrits au dossier devraient bénéficier d’aménagements considérables, pour un investissement total estimé à 1,7 milliard d’euros. Ce sera notamment le cas du Vélodrome à Marseille, du Parc des Princes à Paris, ou encore de Marcel-Picot à Nancy.

La réfection des enceintes devrait de plus permettre la création de 15 000 emplois temporaires et de 4 000 emplois pérennes pour assurer le bon fonctionnement de ces nouvelles installations. Des estimations qui viennent corroborer l’intervention de Nicolas Sarkozy, invité à prendre la parole à la fin du "grand oral" passé par la France quelques minutes avant les délibérations. Face à l’assistance, le président de la République a insisté sur la nécessité de faire de l’organisation de l'Euro-2016 une "solution à la crise" traversée par le pays.

Sur le plan sportif, en tout cas, ce coup de pouce devrait donner aux clubs français l’opportunité de se doter de nouvelles structures. Et la causalité est toute trouvée : plus de spectateurs, plus de rentrées financières et, de fait, plus de résultats. En théorie du moins.

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