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La Sorbonne d'Abou Dhabi délivre ses premiers diplômes

La première promotion de la Sorbonne d’Abou Dhabi vient de sortir, fraîchement diplômée. Cette branche de la prestigieuse université française n'atteint pas encore sa capacité d'accueil de 2000 étudiants. En cause notamment, le coût des études.

Quatre ans après le lancement de l’université Paris-Sorbonne Abou Dhabi, la toute première promotion d’étudiants à y avoir été scolarisée en est ressortie diplômée, dimanche. Au total, 180 diplômes, notamment des licences et des masters, ont été directement délivrés par Paris-IV. "Tous ces diplômes sont exactement les mêmes que les diplômes français", assure le professeur Georges Molinié, président de la célèbre université parisienne.

La branche délocalisée de la Sorbonne a été créée en 2006 par un accord de coopération internationale signé entre Paris-IV et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche de l'émirat d’Abou Dhabi. En décembre dernier, elle s’est définitivement installée sur l’île d’Al-Reem, dans un complexe ultra-moderne financé par l'émirat.

L'objectif de ce projet, qui s’inscrit dans la droite ligne de celui du Louvre, est de faire rayonner le prestige d’une université française au Moyen-Orient. L'enjeu est de taille, la jeunesse de la région se tournant, en priorité, vers les cursus anglo-saxons et les filières plus techniques.

Malgré sa capacité d'accueil qui s'élève à 2 000 étudiants, la Sorbonne d’Abou Dhabi est encore loin d’afficher complet. Pour l’heure, moins de 500 étudiants, dont une minorité d’Émiriens, occupent les bancs de la faculté.

Le phénomène peut s'expliquer en partie par le coût élevé des études à la Sorbonne, l'inscription dans la prestigieuse université s'élève en effet à 12 000 euros par an pour une licence, et près de 20 000 euros pour un Master.

Mais la barrière de la langue constitue un autre défi, comme l’explique Obaid al-Jeraishi, diplômé d’un master en Marketing et Communication. "Il ne faut pas oublier qu’aux Émirats, la deuxième langue est l’anglais, rappelle celui-ci. Donc, pour nous, améliorer notre français et le parler est un véritable défi".