Un groupe de sénateurs américains a présenté un projet de loi qui prévoit de réduire de 17 % les émissions de dioxyde de carbone d'ici 2020. Le plan reprend le principe d'une bourse des droits de pollution sur le modèle européen.
AFP - Des sénateurs américains ont proposé mercredi un vaste projet de loi sur l'énergie et le climat attendu de longue date, qui prévoit de réduire de 17% les émissions de CO2 d'ici à 2020.
"Nous pouvons enfin dire au monde que les Etats-Unis sont prêts à reprendre leur rôle de leader mondial de l'énergie", a écrit dans un communiqué le sénateur John Kerry qui a présenté le projet mercredi avec son collègue indépendant Joe Lieberman.
Après plusieurs mois de négociations difficiles et presque un an après que la Chambre des représentants eut adopté un projet de loi sur le sujet, le Sénat s'apprête à entamer les débats sur sa propre version du plan.
Les sénateurs n'insistent pas sur ce point, mais le projet de loi présenté mercredi se fonde globalement sur le principe d'une bourse des droits de pollution dit "cap and trade", sur le modèle de l'Union européenne (UE).
Le projet du Sénat propose une approche sectorielle avec des conditions et des restrictions taillées sur mesure pour les trois secteurs ciblés: énergie, industrie, transport.
Selon des conseillers de MM. Kerry et Lieberman, le projet de loi se développe autour de trois axes: transformer l'économie américaine afin de l'orienter vers l'efficacité énergétique et les emplois verts, parvenir à l'indépendance énergétique des Etats-Unis, améliorer la qualité de l'air.
Le texte vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre en imposant des restrictions d'émissions aux plus gros pollueurs, ceux qui produisent plus de 25.000 tonnes de carbone annuellement, soit 7.500 usines et centrales électriques.
Dans le secteur du transport, le projet de loi vise une réduction des émissions notamment en incitant à la construction de véhicules plus propres ou encore en améliorant les infrastructures routières.