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Sarkozy dément toute orientation vers une politique d'austérité

À l'occasion d'un sommet social réunissant les partenaires sociaux à l'Élysée, le chef de l'État français a nié vouloir engager l'Hexagone dans une politique d'austérité. Tout en justifiant le redressement des finances publiques.

AFP - Nicolas Sarkozy s'est prononcé lundi contre la reconduction des mesures exceptionnelles de soutien au pouvoir d'achat des ménages décidées en 2009, expliquant, en ouvrant le sommet social, qu'il fallait "engager maintenant le redressement des finances publiques".

"Ces mesures exceptionnelles ont parfaitement rempli leur office puisque la consommation française a progressé malgré la crise" et "la demande des ménages continue aujourd'hui à bien résister", a observé M. Sarkozy devant les partenaires sociaux.

"Je sais que certains d'entre vous souhaiteraient que ces mesures soient reconduites", a-t-il ajouté, "mais vous savez bien que la France ne peut s'engager seule dans cette voie, ce serait désastreux pour notre compétitivité".

"Après l'effort considérable que nous avons fourni pendant la crise, nous devons maintenant engager le redressement de nos finances publiques", a insisté le chef de l'Etat.

L'an dernier, une prime exceptionnelle de 150 euros a été versée à 3 millions de familles modestes et deux acomptes dus au titre de l'impôt sur le revenu 2008 avaient été supprimés pour la première tranche d'imposition ou juste au-dessus.

Ces aides avaient été annoncées en février 2009 après une imposante manifestation organisée le mois précédent par les syndicats.

Les premiers chiffres de la croissance au premier trimestre en France, qui seront dévoilés mercredi par l'Insee, devraient confirmer la reprise de l'activité en 2010 mais une reprise molle et plombée par la faible demande des ménages, traditionnel moteur de l'économie hexagonale.