logo

"La France veut offrir à la Chine l'image à la fois d'un pays de tradition, de raffinement, et tourné vers le futur", explique José Frèches, président de la Compagnie française pour l'Exposition universelle de Shanghaï.

AFP - Le pavillon de la France, consacré à la "ville sensuelle", espère attirer 10 millions de visiteurs pendant la durée de l'Exposition universelle, de mai à octobre, et donner l'image d'un pays à la fois ancré dans ses traditions et moderne, explique José Frèches, président de la Compagnie française pour l'Exposition universelle de Shanghai (COFRES).

Quelle image la France souhaite donner à l'occasion de cette Exposition universelle?

José Frèches : La France a un pavillon très élégant qui attire le public, puisqu'au cours des journées test, nous avons presque été obligés de fermer en raison du monde. La France veut offrir à la Chine l'image à la fois d'un pays de tradition, de raffinement, et tourné vers le futur. Nous espérons 10 millions de visiteurs, qu'ils soient heureux d'avoir été pendant un petit moment en France et qu'ils désirent s'y rendre.

Cette Exposition universelle consacre-t-elle la place de la Chine sur la scène internationale?

J.F : Pour un grand pays, il y a deux rêves, organiser la Coupe du monde de football et accueillir l'Exposition universelle, peut-être trois avec les jeux Olympiques. La Chine a déjà eu les jeux Olympiques et deux ans après elle a l'Exposition universelle. Pour elle, c'est très important, car cela marque son entrée au niveau des grands pays. C'est évidemment le signe tangible de l'importance de la Chine à la fois sur le plan économique, mais aussi géostratégique que l'organisation de cette Expo ici à Shanghai, qui est la grande ville chinoise économique tournée vers l'extérieur.

Vous avez été critiqué pour ne pas avoir réussi à convaincre de grandes entreprises françaises de soutenir le pavillon (Ndlr: budget de 50 millions, mais seulement 15 millions apportés par le privé, contre les 25 escomptés), n'avez-vous pas des regrets ?

J.F : Je regrette de ne pas avoir réussi à les convaincre, on a utilisé tous les moyens, mais on a affirmé que nous demandions un million et demi d'euros ou rien, c'est totalement faux. Si certains grands groupes nous avaient donné ne serait-ce que 20.000 euros, ils auraient été associés au pavillon France. Cependant, l'heure n'est plus aux regrets, mais à l'action, le bâtiment est splendide, la scénographie est magnifique, les sponsors qui nous ont suivis sont très satisfaits, tant mieux pour eux et tant pis pour les autres.