
Deux obus de chars israéliens sont tombés près d'une école gérée par l'ONU à Jabaliya, tuant au moins 40 personnes, selon une source médicale. Des images exclusives de notre correspondant Radjaa Abou Dagga.
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Les combats entre les troupes israéliennes et le Hamas s'étendaient, mardi, onzième jour de l’offensive sur la bande de Gaza, aux zones urbaines, où le bilan des morts continue de s'alourdir.
Dans l’après-midi, deux obus de chars israéliens sont tombés près d'une école administrée par l'ONU dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, faisant au moins une quarantaine de morts, selon une source médicale.
Corps, chaussures et vêtements déchirés, au milieu de flaques de sang : l'attaque offre un spectacle de désolation.
Les projectiles de Tsahal ont touché des Palestiniens qui se trouvaient à l'extérieur de l'établissement, ainsi que ceux qui s'étaient réfugiés à l'intérieur pour fuir les combats.
"Les victimes sont des familles. Des enfants, des femmes, des hommes non armés", constate le correspondant de FRANCE 24, Radjaa Abou Dagga, qui a filmé l’arrivée des blessés à l’hôpital. "Les bombardements (…) sont entrés dans une nouvelle phase, explique le reporter, rare journaliste présent dans la bande de Gaza, interdite à la presse. Avant, les Israéliens ciblaient les bâtiments du Hamas, maintenant, ils visent des maisons qu’ils soupçonnent d’abriter des combattants."
Au moins 40 personnes réfugiées dans une école gérée par l'ONU sont mortes dans une attaque israélienne, selon des sources médicales palestiniennes (Images : FRANCE 24).
En début de matinée, une autre école de l'Agence de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans la ville de Gaz cette fois-ci, avait été la cible d’un raid aérien. Trois personnes avaient trouvé la mort. Deux autres personnes ont également péri dans une attaque à l'extérieur d'une école dans la ville du sud de Khan Younès, la grande ville du sud de la bande de Gaza.
Ces attaques portent à plus de 600 le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l'offensive lancée il y a 11 jours par l'armée israélienne contre le Mouvement de résistance islamique. Parmi eux, de plus en plus de civils.
Face à ces chiffres, le président élu des Etats-Unis Barack Obama a manifesté son inquiétude, mardi, rompant ainsi son silence sur l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. "La perte de vies civiles à Gaza et en Israël est une source de profonde préoccupation pour moi", a-t-il déclaré à la presse. De son côté, le Premier ministre britannique Gordon Brown a estimé que le Proche-Orient vivait sa "période la plus sombre".
"Plus un seul endroit sûr dans la bande de Gaza"
Pour Radjaa Abou Dagga, "il n’y a plus un endroit en sécurité dans la bande de Gaza. Depuis l'aube, au moins trente maisons ont été bombardées dans la ville de Gaza. Six familles sont toujours sous les décombres, et des bulldozers essaient maintenant de récupérer les corps."
Les combats entre activistes palestiniens et soldats israéliens se sont également poursuivis dans les zones urbaines du nord et du sud du territoire palestinien.
Des Palestiniennes pleurent la mort d'un proche à l'hôpital Al-Shifa à Gaza (Photo AFP - Mohammed Abed) . |
Tôt ce mardi, des témoins ont vu des chars israéliens, ainsi que des hélicoptères de combat, pénétrer à Khan Younès. Selon Lucas Menget, envoyé spécial de FRANCE 24 dans le nord de la bande de Gaza, les Israéliens sont entrés dans la ville par des routes bien connues, "celles des anciennes colonies".
Dans ce bastion du Hamas, les blindés de Tsahal se sont heurtés aux tirs des combattants palestiniens.
Par ailleurs, malgré l’offensive, les tirs de roquettes continuent de pleuvoir sur Israël. Des groupes armés palestiniens ont tiré 32 roquettes depuis dimanche soir sur l’Etat hébreu, faisant quatre blessés légers, selon un nouveau bilan établi lundi par la police israélienne. Aux dires de l’armée israélienne, quatre soldats ont également été tués par des tirs amis pendant la nuit.
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