Défait 1-0 sur la pelouse du Bayern Munich en demi-finale aller, l'Olympique Lyonnais tentera ce mardi soir de décrocher la première finale européenne de son histoire. En l'absence de Cris, Jean-Alain Boumsong et Jérémy Toulalan.
AFP - Lyon peut se qualifier pour sa première finale européenne s'il renverse le score de l'aller contre le Bayern Munich (1-0), nettement plus dominateur que ne l'indique le score et qui a plus d'expérience des demi-finales retour de Ligue des champions que l'OL.
Après une première manche décevante au cours de laquelle les Lyonnais ont manqué d'audace, comme l'a souligné la semaine dernière son buteur argentin Lisandro, l'OL doit montrer un visage plus offensif pour forcer la décision. Mais les nombreuses absences de part et d'autre pourraient peser plus lourd côté français.
L'entraîneur Claude Puel martèle sa confiance. Il préfère voir son équipe "dans la situation de devoir aller chercher un résultat plutôt que le contraire" et considère "sans être d'un optimisme béat, que Lyon a toujours sa chance".
Il attend également, comme l'ensemble du club rhodanien, un soutien sans faille du public comme le Bayern en a bénéficié à l'Allianz Arena.
L'équipe lyonnaise, dispensée de Championnat samedi grâce au report de son match contre Monaco - ce qui a fait râler le Bayern - s'est isolée pour préparer son rendez-vous avec l'histoire. Elle est partie pour une mise au vert prolongée à une quarantaine de kilomètres de Lyon, dans l'Ain, pendant que son adversaire jouait en Bundesliga à Mönchengladbach (1-1).
Fraîcheur
Car l'état de fraîcheur pourrait être un facteur déterminant, surtout si les deux clubs doivent disputer la prolongation. Sur ce plan, le Bayern est un peu affaibli. Contre M'Gladbach, les défenseurs Daniel Van Buyten, Martin Demichelis et Diego Contento ont été touchés et sont incertains alors que l'Ukrainien Anatoliy Tymoshchuk, malade, est forfait. Et Franck Ribéry est suspendu, après son rouge de l'aller pour un tacle sur Lisandro, comme Danijel Pranjic pour accumulation de cartons jaunes.
Mais l'OL, qui garde sept joueurs sous la menace d'une suspension en vue de la finale en cas d'avertissement (Cris, Cissokho, Gonalons, Bastos, Källström, Pjanic, Delgado), panse aussi ses blessures.
Celle de Cris tout d'abord, dont le genou s'est coincé à l'aller et qui souffre au niveau d'une hanche à la suite d'un coup, mais aussi de Jean-Alain Boumsong qui espère tenir sa place aux côtés du Brésilien, dans une défense centrale de nouveau à recomposer, après avoir soigné une élongation à un mollet depuis trois semaines.
Mathieu Bodmer, blessé, est quant à lui indisponible, et Jérémy Toulalan suspendu pour son rouge reçu à l'aller. Les deux équipes sont donc privées chacune d'un joueur majeur: +Toul'+ pour l'OL et +Kaiser+ Franck pour le Bayern.
Confiance bavaroise
En revanche, le club allemand va retrouver son milieu et capitaine Mark Van Bommel, suspendu mercredi dernier.
Malgré ses problèmes d'effectif (il n'emmène que 17 joueurs à Lyon), le Bayern Munich croit en son efficacité offensive manifestée tout au long de la saison sur terrain adverse, en Ligue des champions comme en championnat, où il a toujours marqué sauf à Hambourg et à Stuttgart.
L'équipe de Louis Van Gaal a notamment arraché sa qualification en battant en phase de poule la Juventus à Turin (4-1), puis en s'inclinant 3-2 sur les terrains de la Fiorentina en huitièmes et de Manchester United en quarts après avoir gagné 2-1 à Munich.
Le challenge pour l'OL sera donc d'attaquer sans prêter le flanc aux contres bavarois.
"Si nous marquons deux fois, je vois mal cette équipe de Lyon inscrire plus de trois buts pour se qualifier", avait lancé Van Gaal peu après le match aller. Le Néerlandais connaît la force mentale de ses joueurs.
"Cette équipe mérite d'aller en finale", souligne de son côté le président Karl-Heinz Rummenigge dont le club, toujours en tête de la Bundesliga, peut encore réaliser un fabuleux triplé Ligue des champions, Championnat et Coupe d'Allemagne.