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Cannes, un autre pays des merveilles pour Tim Burton

Le fantasque réalisateur d'"Alice au pays des merveilles" prend la tête du jury du 63e Festival de Cannes. Un choix qui confère ses lettres de noblesse à l'animation - dont est issu Tim Burton.


"L’essentiel pour moi, c’est d’arriver à Cannes avec l’esprit et le cœur ouverts", déclare à la presse Tim Burton, président du Festival de Cannes. À 52 ans, il "se réjouit de vivre un rêve devenu réalité". Après l’ambassadrice du cinéma français Isabelle Huppert, c’est ce californien déjanté qui tiendra les rênes du jury 2010. Le "poète", comme le surnomme le président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, saura très certainement marquer la Croisette de son imaginaire et de son univers gothique parfois funeste.

À peine embauché chez Disney, ses premiers courts métrages annoncent son goût pour le fantastique. Très vite le succès incontesté de "Beetlejuice" donne le ton d’une carrière prometteuse. "L’Étrange Noël de Monsieur Jack", "Batman" ou "Edward aux mains d’argent" sont autant de prouesses cinématographiques qui font du réalisateur un conteur grand public. En 1995, Tim Burton rompt la magie avec "Ed Wood", un biopic sur "le plus mauvais réalisateur de tous les temps". Malgré l’échec commercial, le film est en compétition officielle à Cannes. Avec les années 2000, la féérie s’accélère. De " Big Fish" à " Charlie et la Chocolaterie", en passant par "Sweeney Todd", Burton reçoit un Lion d’Or à Venise en 2007, pour l’ensemble de sa carrière.

 
"Avoir des surprises"

Toujours à la limite du macabre et de la douceur, Burton vient de livrer sa version 3D d’"Alice aux pays des merveilles" qui cartonne au box-office. Après de longs mois passés dans les pièces vertes dédiées aux effets spéciaux, le cinéaste se dit fin prêt à se plonger dans les salles obscures de la Croisette car "Cannes, n’est-ce pas le pays des merveilles pour le cinéma ?".

La Croisette n'est pas inconnue de Tim Burton. Sous la houlette d’Isabelle Adjani en 1997, le cinéaste a fait partie du jury qui a récompensé  "L’Anguille" du Japonais Shohei Imamura et "Le goût de la cerise" de l’Iranien Abbas Kiarostami - un réalisateur encore en compétition cette année avec "Certified Copy".

Cette année, le président du jury assure ne venir à Cannes avec d’autres attentes que celle d’"avoir des surprises"… Et Gilles Jacob prévoit que "sa douce folie et son humour gothique envahiront la Croisette et ce sera Noël et Halloween pour tout le monde".