En Cisjordanie, un fossé se creuse entre la population et Mahmoud Abbas. Le président palestinien a très vite pointé la responsabilité du Hamas dans l'escalade à Gaza. De Naplouse à Ramallah, la rue s'est sentie trahie par ses dirigeants.
AFP - La troïka européenne, composée des ministres tchèque, français et suédois des Affaires étrangères, s'est entretenue lundi avec le président égyptien Hosni Moubarak des moyens de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Les discussions "se sont concentrées sur la situation à Gaza et les moyens de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, à une réouverture des points de passage et un retour à la trêve", a déclaré à des journalistes le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit.
La mission européenne, dirigée par le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, compte aussi Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, et leur homologue suédois Carl Bildt.
Elle s'est entretenue avec M. Moubarak dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge.
M. Aboul Gheit a indiqué que les responsables européens et le président égyptien avaient également discuté des moyens d'amener le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution appelant à un arrêt des hostilités.
Le Conseil de sécurité a discuté pendant quatre heures samedi soir de la situation à Gaza sans pouvoir s'entendre sur un texte appelant à un cessez-le-feu, notamment en raison de l'intransigeance des Etats-Unis.
"Notre mission vise essentiellement à diminuer les souffrances palestiniennes et à fournir de l'aide humanitaire à la population de Gaza, ce qui nécessite des visites (diplomatiques) dans la région", a affirmé M. Schwarzenberg.
Après l'Egypte, la troïka européenne est attendue à Jérusalem, Ramallah et Amman.
Le président français Nicolas Sarkozy et des membres du mouvement islamiste palestinien Hamas sont également attendus en Egypte lundi pour tenter de mettre fin à la guerre à Gaza.